Nous naissons pourtant avec elle ; nous naissons donc injustes car tout tend à soi » Pensées, B 477. La cité terrestre est à l’image de la nature humaine. Tout l’objet du second discours est donc une entreprise de démythification du secret de la grandeur : « Le peuple […] croit que la noblesse est une grandeur réelle, et il considère presque les grands comme étant d’une autre nature que les autres ». Ne prétendez donc point les dominer par la force, ni les traiter avec dureté. Il élève la pensée vers les fins dernières, il invite à contempler Dieu dans sa nature profonde : « Deus caritas est », « Dieu est amour » selon la Première Lettre de saint Jean. Ne prétendez donc point les dominer par la force, ni les traiter avec dureté. Il faut quand même reconnaître que les exemples de Pascal constituent plutôt de fausses fenêtres7. Or ces cordes qui attachent donc les respects à tel ou tel en particulier sont des cordes d’imagination » Pensée. En effet la justice est moins la conformité à ce que chacun est en droit d’attendre. S’ils ont écrit de politique, c’était comme pour régler un hôpital de fous ; et s’ils ont fait semblant d’en parler comme d’une grande chose, c’est qu’ils savaient que les fous à qui ils parlaient pensaient être rois et empereurs. Je vous veux faire connaître, Monsieur, votre condition véritable ; car c’est la chose du monde que les personnes de votre sorte ignorent le plus. Qu’est-ce, à votre avis, d’être grand seigneur ? Bonjour Frédéric Le premier est dit « de nature », il correspond aux talents personnels mais évoque peut-être aussi ce que nous nommons aujourd’hui les droits de l’homme, droits universels et intangibles. Il faut s’oublier soi-même pour cela, et croire qu’on a quelque excellence réelle au-dessus d’eux; en quoi consiste cette illusion, que je tâche de vous découvrir. Et l’injustice consiste à attacher les respects naturels aux grandeurs d’établissement, ou à exiger les respects d’établissement pour les grandeurs naturelles. Il s’était lié, par le voisinage de Dampierre, avec les solitaires de Port-Royal-des-Champs, et après la mort de sa première femme, mère du duc de Chevreuse, s’y était retiré avec eux ; il avait pris part à leur pénitence et à quelques-uns de leurs ouvrages, et il les pria de prendre soin de l’instruction de son fils… Ces messieurs y mirent tous leurs soins par attachement pour le père, et par celui que leur donna pour leur élève le fonds de douceur, de sagesse et de talents qu’ils y trouvèrent à cultiver. « Pour entrer dans la véritable connaissance de votre condition, considérez-la dans cette image » dit le texte. Ne vous imaginez pas que ce soit par un moindre hasard que vous possédez les richesses dont vous vous trouvez maître, que celui par lequel cet homme se trouvait roi. Découvrez de nouveaux livres avec odpsemetenscene.fr. Il n’est pas nécessaire, parce que vous êtes duc, que je vous estime, mais il est nécessaire que je vous salue. Croire qu’on peut tout renverser pour fonder l’ordre sur la justice ou le mérite est, aux yeux de Pascal, une erreur de naïveté et de jugement. Il est dans le mépris de la concupiscence. Rien n’est plus difficile que de savoir identifier les vraies valeurs. Quel est le discours de Pascal sur le thème de la justice? Ce que précise le texte au moyen d’exemples. Attachons donc cette qualité à quelque chose d’incontestable. Parce qu’il a plu aux hommes. C’est la concupiscence qui les attache à vous. merci pour votre soutient. Le juste est alors celui qui craint Dieu, celui qui obéit à ce que lui dicte sa conscience morale. A propos des trois discours Sur la condition des grands : . Plan Trois Discours Sur La Condition Des Grands. 3)   Y a-t-il un salut possible de l’humanité dans l’ordre politique ? En nature les hommes sont égaux, nul n’est né absolument supérieur à un autre. Ou bien : « C’est une sottise et une bassesse d’esprit que de leur refuser ces devoirs ».Voilà qui a de quoi surprendre. Ce serait sans victoire pour la vraie justice et très préjudiciable pour la paix civile (réponse à la question 6). Le juste interne à l’ordre politique, ordre conventionnel, ne se mesure pas à l’aune d’une grandeur surnaturelle mais à sa véritable fin consistant à satisfaire les désirs et les intérêts des hommes et d’abord cet intérêt majeur qui est de les protéger de leur violence réciproque. Quel est le jeune prince auquel il s’adresse ? Blaise Pascal, Trois discours sur la condition des grands (3) dominicanus — 22 Avril 2008 — #La vache qui rumine (Année A) L’une, dans sa gloire, redresse la tête; l’autre dit à son Dieu : «Tu es ma gloire et tu élèves ma tête.» L’une,  dans ses chefs ou dans les nations qu’elle subjugue, est dominée par le désir de dominer; dans l’autre, on se rend service mutuellement dans la charité, les gouvernants en prenant les résolutions, les sujets en obéissant. Elle est aussi contingente que l’existence : « Vous tenez, dites-vous, vos richesses de vos ancêtres; mais n’est-ce pas par mille hasards que vos ancêtres les ont acquises et qu’ils les ont conservées? Au regard de la grandeur christique en effet, les grandeurs de l’ordre de la chair et celles de l’ordre de l’esprit n’en sont pas. Mais voilà, toute l’originalité de notre philosophe, consiste à établir que cette espérance n’est qu’une vaine illusion voire une insupportable prétention. Pascal ne nie pas le droit de propriété, mais il n’en fait pas un absolu, seulement un droit de jouissance encadré par le législateur qui peut décider sa succession privée ou le retour « à la république » (c’est-à-dire à la chose publique ou intérêt général, au bien commun selon son sens étymologique). En effet, Pascal évoque la volonté des législateurs (il sait très bien que les législateurs peuvent regrouper l’ensemble des citoyens), leurs bonnes raisons qui ne se fondent pas sur un droit naturel, la république qui n’instituerait pas l’héritage, etc. Librairie Eyrolles - Librairie en ligne spécialisée (Informatique, Graphisme, Construction, Photo, Management...) et généraliste. En effet, aucun homme, n’est par nature, habilité à gouverner d’autres hommes. Sans la grâce divine il ignore que son salut se trouve dans les biens d’un ordre surnaturel, l’ordre de la supériorité dont le Christ a donné la mesure. La justice de l’accord n’est pas sa conformité à la vraie justice, c’est la paix qu’il assure. 2) Expliquez:  « Aux grandeurs d'établissement, nous leur devons des respects d'établissement, c'est-à-dire certaines cérémonies extérieures qui doivent être néanmoins accompagnées, selon la raison, d'une reconnaissance intérieure de la justice de cet ordre.» Pointez le paradoxe. A ce niveau de l’analyse il faut bien admettre que Pascal fait un usage problématique de l’expression « selon la raison » car son analyse du politique ne se déploie pas sur des présupposés purement rationalistes. Inconscient. Qu’il faille se conformer aux normes sociales, soit, qu’il faille de surcroît  reconnaître la justice d’un système normatif arbitraire c’en est trop. Questions portant sur le premier discours : 1)      Quel est le thème de ce premier discours ? Ni ange, ni bête, il aspire à une plénitude qui se refuse, à une justification qu’il ne pourrait trouver que dans un Absolu, en Dieu dit Pascal, mais sa nature corrompue l’incline à les chercher là où elles ne sont pas : dans les biens de l’ordre de la chair et dans ceux de l’ordre de l’esprit. Mais enfin il faut se placer dans la perspective où se situe Pascal pour comprendre ce qu’il dit. Ce sont ces besoins et ces désirs qui les attirent auprès de vous, et qui font qu’ils se soumettent à vous : sans cela ils ne vous regarderaient pas seulement ; mais ils espèrent, par ces services et ces déférences qu’ils vous rendent obtenir de vous quelque part de ces biens qu’ils désirent et dont ils voient que vous disposez. Il est le récit que Nicole (1625.1695. La première conclusion qui en découle est que le respect dû au trône s’adresse à la fonction et non à la personne. Mais si vous étiez duc sans être honnête homme, je vous ferais encore justice; car en vous rendant les devoirs extérieurs que l’ordre des hommes a attachés à votre naissance, je ne manquerais pas d’avoir pour vous le mépris intérieur que mériterait la bassesse de votre esprit. Les supériorités naturelles sont en soi des supériorités et devraient donc être reconnues par tout esprit normalement constitué. Les « Grands » sont les hommes qui, dans une société donnée, occupent les positions de pouvoir, de prestige et de richesse. Telle est la thèse qui a rendu Pascal célèbre. Ici, la distinction ne s’opère pas au sein de la nature, entre les corps et les esprits, ou entre la nature et la surnature c’est-à-dire entre les deux premiers ordres de l’extériorité et de l’intériorité et l’ordre de la supériorité. Celui-ci a été institué dans la position qui est la sienne. On se souvient que Descartes en fait le privilège des âmes bien nées. Je ne veux pas dire qu’ils ne vous appartiennent pas légitimement, et qu’il soit permis à un autre de vous les ravir ; car Dieu, qui en est le maître, a permis aux sociétés de faire des lois pour les partager ; et quand ces lois sont une fois établies, il est injuste de les violer. 2018. Il m’est arrivé de faire ce type d’erreur lorsque je préparais mon concours et de m’être fait sèchement houspiller! En fait ce qui importe c’est leur pouvoir d’évocation. Pour entrer dans la véritable connaissance de votre condition, considérez-la dans cette image. Ils seraient des saints or la sainteté ne procède pas de la force humaine, elle est la force de Dieu dans celui qu'il a élu (thème de la grâce divine). Professeur de philosophie. Janséniste de renom) donna, dix ans après la mort de Pascal, des conversations que le philosophe eut sur ce thème aux alentours de 1660. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi ». Qu’est-ce que la philosophie? Trois Discours sur la condition des Grands. Leur attribution à Pascal reste soumise à caution. Vous me suivrez peut-être aussi pour avouer que ce que peuvent se permettre les génies n’est pas ouvert à tout le monde. Idée difficile cristallisant toute la profondeur de l’analyse pascalienne. Ici on donne un privilège à l’aîné, là au cadet. Il cachait cette dernière pensée et il découvrait l’autre. Etonnante affirmation pouvant paraître scandaleuse. Le rôle qu’il accepte d’endosser est une pure imposture et il y a tout lieu de penser qu’il s’expose à être démasqué un jour ou l’autre. La transmission du patrimoine selon le droit écrit ne lui confère aucun caractère acquis ou définitif. Et chez Schopenhauer, il y a une sorte de défense de la monarchie. Bien à vous. Raison pour laquelle, dans son dernier discours, Pascal souligne que le salut de l’âme du « grand » est de toute façon compromis car les occasions de se perdre sont multiples. Vous tenez, dites-vous, vos richesses de vos ancêtres; mais n’est-ce pas par mille hasards que vos ancêtres les ont acquises et qu’ils les ont conservées? Conservateur en apparence, Pascal appuie l’hétéronomie traditionaliste sur une hétéronomie au second degré de type religieux. Pourtant il a gardé son titre de roi de la création conformément à l’injonction divine : « remplissez la terre et dominez-la. Croient-il que les guerres royales sont moins sanglantes ou plus rares que les guerres grecques ? Un devoir ou une obligation c’est ce à quoi on est tenu en vertu d’une loi. Pascal le rappelle au futur duc de Chevreuse en lui disant que tous les puissants socialement, ne le sont pas par l’étendue de leur territoire, mais « par la possession des choses que la cupidité des hommes désirent ». Marqueurs:amour de dieu, amour de soi, angoisse, concupiscence, condition humaine, divertissement, droit naturel, droit positif, grâce, grandeurs conventionnelles, grandeurs naturelles, hasard, imagination, justice, misère existentielle, ordre de l'extériorité, ordre de l'intériorité, ordre de la supériorité, respect d'établissement, respect naturel, salut, Madame C’est la concupiscence qui fait [sa] force, c’est-à-dire la possession des choses que la cupidité des hommes désire. Cette supercherie est l’œuvre de l’imagination. Par exemple, il est tyrannique d’exiger un respect naturel pour une grandeur conventionnelle de même qu’il est injuste de rendre un respect d’établissement à ce qui est une grandeur naturelle. Ainsi vaut-il mieux des lois imparfaites que l’absence de loi. Il s’ensuit que, quelle que soit la nature de l’ordre établi (aristocratique ou démocratique), les hommes sont liés par la force de leurs intérêts. L’auteur commence son propos par une fable ou plus exactement, selon le modèle évangélique, une parabole. Vous n’en saisissez pas la profondeur et le caractère autrement plus subversif que la défense de la démocratie que vous proposez. Il donne sa substance au thème de la corruption de notre nature, thème constituant, rappelons le, le site d’où parle Pascal. Contrôle de lecture : Trois discours sur la condition des grands, Pascal. Avec quoi va-t-on racheter sa propre vie ? Votre royaume est de peu d’étendue ; mais vous êtes égal en cela aux plus grands rois de la terre ; ils sont comme vous des rois de concupiscence. Chaque moi cessant de se faire le centre de tout n’existe que par et pour le tout. La géométrie est une grandeur naturelle ; elle demande une préférence d’estime, mais les hommes n’y ont attaché aucune préférence extérieure. Leur règle n’est pas de parler juste mais de faire des figures justes. Manière de pointer le caractère aporétique du problème politique. 1 Dans la préface qui précède le texte, Nicole écrit que Pascal voulait contribuer à « l’instruction d’un prince que l’on tâcherait d’élever de la manière la plus proportionnée à l’état où Dieu l’appelle, et la plus propre pour le rendre capable d’en remplir tous les devoirs et d’en éviter tous les dangers. C'est Pierre Nicole, dans De l'éducation d'un prince publié en 1670 qui retranscrit ces discours. Le philosophe doit s’effacer ici et laisser la place au miracle de la foi. Questions: 1) Quel est le sens de la ... L'analyse précédente établit donc qu'il n'y a pas de salut de l'humanité par la politique. Les beaux cours de philosophie de Jacques Darriulat. Ce serait une pitoyable absurdité. C’est elle qui règne en souveraine dans le monde et sa souveraineté est telle que le penseur, soucieux de déjouer les effets d’illusion qu’elle produit sur la scène mondaine,  doit l’instrumentaliser pour produire des effets de vérité. Qu’est-ce que les hommes reconnaissent comme des grandeurs (thème) ou des valeurs ? Pascal. En revanche du point de vue de l’ordre de la supériorité véritable, les ordres civils sont des figures de désordre et d’injustice. Pascal n’examine donc pas la justice de la forme du gouvernement, seulement celle de son fondement. Trois discours sur la condition des grands - Suivi de Préface pour un traité du vide et Entretiens avec M. De Sacy PDF. Là aussi les lois ont pour fonction de protéger les hommes de la violence que les hommes incarnent les uns pour les autres et sont donc une condition de la paix sociale. 2)   Quelle est la mission d’un roi de concupiscence ? ▲, Pascal, Trois discours sur la condition des Grands Jean-François Braunstein. Je passerai donc devant lui, et l’estimerai plus que moi, en qualité de géomètre. Il s'ensuit que la cité de Dieu est une espérance pour l’au-delà, non pour l’ici-bas. Seul le créateur peut revendiquer l’entière possession de sa création. Ce sont des rois de concupiscence. On comprend que l’enjeu des conventions est d’assurer l’ordre public et seuls des accords communément consentis peuvent cohérer des sociétés humaines. Ces gens sont pleins de concupiscence. Nous devons quelque chose à l’une et à l’autre de ces grandeurs; mais comme elles sont d’une nature différente, nous leur devons aussi différents respects. C’est un royaume de concuspiscence où l’on fait que ce qui est fort soit juste et où l’amour de soi des uns et des autres est souverain. La question qu’il nous faut donc élucider est la suivante : Quelle est la justice inhérente à l’ordre politique qui, tout arbitraire qu’il soit, doit être « selon la raison » reconnu comme juste ? Que diriez-vous de cet homme qui aurait été fait roi par l’erreur du peuple, s’il venait à oublier tellement sa condition naturelle, qu’il s’imaginât que ce royaume lui était dû, qu’il le méritait et qu’il lui appartenait de droit ? La grâce schopenhauerienne n’est peut-être pas la même, mais dans les deux cas, il y a un mépris fâcheux vis à vis de l’agir politique au sens plein du terme. Le projet de Pascal s’inscrit dans une perspective surnaturelle de salut, il peut être lu selon un axe politique, celui de considérations concernant l’exercice du pouvoir, mais aussi selon une application plus générale à l’histoire personnelle de chacun : diminué par la faute originelle, l’homme peut-il retrouver la plénitude de son statut antérieur ? Trois Discours sur la condition des Grands. Trois Discours sur la Condition des Grands Blaise PASCAL Résumé & Historique: Ces discours sont plein d'idées particulières à Pascal et qui se retrouvent dans les Pensées. L’élucidation de ce paradoxe constitue le point le plus important de ce texte où Pascal livre sa conception, proprement tragique de l’ordre politique. Par exemple il montre que le talent, grandeur naturelle ne justifie pas nécessairement quelque privilège de situation ou d’argent : par là on peut penser la possibilité de l’égalité absolue des revenus, la division du travail, l’égalité d’accès à la formation etc. Cela se lit, du point de vue du « grand » concerné, comme un avertissement et un appel à l’humilité. Qui peut dire que Camus est un affreux absolutiste haineux du peuple ? La démocratie pensée dans toute sa profondeur, voilà le problème et le scandale pour les tenants du royaume de la charité qui est sans doute une des formes de l’hétéronomie. Pascal voit dans le respect le véritable opérateur de civilité, le moyen de convertir l'injustice naturelle en justice civile. 8 Qu’on ne prenne pas pour exemple le régime soviétique qui avait institué l’ordre de fer d’une nomenklatura. Est paradoxale une proposition nous semblant contenir une contradiction. Il faut s’oublier soi-même pour cela, et croire qu’on a quelque excellence réelle au-dessus d’eux; en quoi consiste cette illusion, que je tâche de vous découvrir. Ayant choisi de taire la supercherie, le nouveau souverain vit un perpétuel dédoublement entre le for interne correspondant au jugement de son acte selon sa conscience personnelle, et le for externe qui apprécierait son acte par rapport à des critères objectifs extérieurs. «  Quel dérèglement de jugement, par lequel il n’y a personne qui ne se mette au dessus de tout le reste du monde, et qui n’aime mieux son propre bien et la durée de son bonheur et de sa vie, que celle de tout le reste du monde » B.456. Voilà pourquoi Pascal conseille au prince de laisser croire au peuple que les règles assurant l’ordre public sont justes. C’étaient des gens honnêtes et, comme les autres, riant avec leurs amis ; et, quand ils se sont divertis à faire leurs Lois et leur Politique, ils l’ont fait en se jouant ; c’était la partie la moins philosophe et la moins sérieuse de leur vie, la plus philosophe était de vivre sérieusement et tranquillement. Mais ce qui vous est entièrement commun avec lui, c’est que ce droit que vous y avez n’est point fondé, non plus que le sien, sur quelque qualité et sur quelque mérite qui soit en vous et qui vous en rende digne. A ce propos l’immense Kant reconnaît l’abîme que représente la question de la loi morale et de la liberté, obligé de postuler cette prodigieuse et impénétrable thèse du mal radical. Ou pire encore à propos de la noblesse et de la roture « La chose était indifférente avant établissement : après l’établissement elle devient juste, parce qu’il est injuste de la troubler. je crains qu’il ne nous faille pas nourrir trop d’espoir…, […] https://www.philolog.fr/trois-discours-sur-la-condition-des-grands-pascal-1670/ par Simone Manon […], Bonsoir Pascal. pouvez vous m’éclairer? cela rejoint donc la « raison des effets »?