Le réseau routier antique du Léon, dans Elegoët L., Le Léon. 54Se pose également la question de l’impact de la mise en place de formations dunaires sur l’abandon de certains sites de l’Âge du Fer, facteur mis en évidence dans le Trégor par exemple, sur le site de Landrellec à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) où des épisodes successifs (et rapprochés dans le temps) d’ensablement ont contraint les occupants à abandonner l’atelier artisanal (Daire, 2003). Archéosciences, Rennes)/Traces of ancient ploughing drills (or furrows) on the eastern slope of Guennoc island (after French Navy, document Archéosciences lab., Rennes), Photo 8 : Traces de cultures en billons et sillons sur le flanc sud-est de l’île d’Yoc’h à Landunvez, à proximité immédiate des installations de goémoniers (d’après un cliché de l’Aéronavale)/Traces of ancient ploughing drills (or furrows) on the south-eastern slope of Yoc’h island (after French Navy, document Archéosciences lab., Rennes). 2 Base de données de l’AMARAI : Association Manche Atlantique pour la recherche archéologique dans les îles, Laboratoire Archéosciences, Université de Rennes 1. Daire), The Kernizan enclosure (Plouguin), view with feet on the ground (cl. est hautement consommatrice en combustible. De quelques cachettes découvertes dans le Finistère, L’Anthropologie, n° 2, p. 17-22. Les Solutions en 4 lettres pour Mots-Croisés et Mots-Fléchés, ainsi que des synonymes existants. Environnement complexe, le milieu littoral apparaît en perpétuelle construction quand on tente d’analyser son évolution passée, évolution dont les marqueurs sont plus ou moins évidents selon les secteurs géographiques et selon les sites. Elles ont cependant le mérite de montrer la densité de l’information archéologique disponible et des tendances très générales mais ne sauraient toutefois être utilisées comme supports d’une analyse spatiale fine du peuplement protohistorique dans cette zone géographique. Voir plus d'idées sur le thème paysage, bretagne paysage, ville france. ; de plus la découverte de nombreuses fusaïoles témoigne d’une activité de filage de fibres qui peuvent aussi bien être d’origine animale que végétale. Photographie aérienne à basse et/ou haute altitudes : exemples d’apports méthodologiques en Bretagne, Revue d’Archéométrie, n° 17, p. 11-25. M.-Y. un groupe humain qui a édifié au moins 8 bâtiments, pour partie ceinturés par un petit talus d’enclos (Daire et Quesnel, 2008). Découvrez le pays des Abers lors d'une superbe randonnée de 6 jours sur les GR® 34 et 34F au cœur du pays d'Iroise. Marguerie D., Antoine A., Thenail C., Baudry J., Bernard V., Burel F., Catteddu I., Daire M.-Y., ­Gautier M., Gebhardt A., Guibal F., Kergreis S., Lanos P., Lecoeur D., Le Du L., Merot P., Naas P., Ouin A., Pichot D., Visset L., 2003. Hallégouët B., 1981. Arbousse-Bastide T., 2000. Le sel des Gaulois, Ed. 7Les limites de cette démarche et du présent article tiennent cependant à l’état actuel de la recherche dans cette micro-région, avec une hétérogénéité des données, à la fois sur le plan chronologique et sur les plans disciplinaires. Il est toutefois possible de proposer des indices de localisation pour une large partie d’entre eux, notamment d’après les lieux-dits des découvertes, mais il convient de rester prudent. Le littoral constitue un environnement riche de la variété de ses milieux et de ses ressources, ce qui illustre assez bien la formule « the power of aquatic perimeters » (Fitzpatrick et Anderson, 2008). Riche de la diversité de ses faciès géomorphologiques (côtes rocheuses plus ou moins basses, rias/abers, larges estrans sableux, dunes), ce paysage est perpétuellement façonné par des agents dynamiques tels que les variations du niveau marin, la houle, le vent, les marées et les flux de sédiments, autant de facteurs qui modèlent un trait de côte en continuelle mouvance. L’exemple du site de « La Campagne » à Basly, Revue Archéologique de l’Ouest, n° 22, p. 165-180. Île d’Yoc’h en Landunvez (Finistère), rapport d’étude sédimentologique, Rapport reprographié, UPR 403 du CNRS, Rennes, 13 p. Giot P.-R., 1982. 65Si l’exploitation des massifs forestiers est un phénomène qui remonte au début du Néolithique voire au Mésolithique, l’expansion démographique considérable que semble connaître l’Armorique au second Âge du Fer se manifeste notamment par une augmentation de la demande en matière première ligneuse pour la construction, la boissellerie, mais aussi en tant que combustible pour diverses activités artisanales (poterie, métallurgie, activités saunières, etc. 42Ce rôle de vecteur ne se démentira pas au cours de l’Âge du Fer : la découverte, sur la plage de Lampaul-Ploudalmézeau, d’un statère en or de Cyrène (ville de l’actuelle Lybie) frappé entre -322 et -315 apparaît dès lors comme une confirmation matérielle des voyages de Pythéas le Grec (vers 320-300 av. Quels sont les marqueurs de l’impact des activités anthropiques sur l’environnement ? Définition ou synonyme. M.-Y. 52Dans la partie au sud de l’Aber, les enclos s’organisent de manière beaucoup plus hiérarchisée, évoquant une organisation spatiale réfléchie, basée sur une distribution régulière à partir d’un centre symbolisé par un enclos principal de taille plus importante et au plan complexe. Rennes, Mémoires de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, n° 17, 208 p. —, 1995. —, 1990. Les zones basses, comme les bas de pente, ou les vallées ont à l’inverse été écartées, puisque très peu de sépultures de l’Âge du Bronze ont été retrouvées dans ce type de paysage. M.-Y. J. Collis, Université de Sheffield, p. 159-189. 55Les vestiges connus pour l’Âge du Bronze dans ce secteur ne nous permettent d’obtenir qu’une vision partielle de ces populations, puisque les habitats sont méconnus dans l’état actuel des recherches (Fily, 2008 ; Nicolas, 2008). Ce phénomène apparaît à partir du Bronze moyen et se multiplie au Bronze final. Revue Archéologique de l’Ouest, suppl. : du point de vue culturel, ce pas de temps est centré sur la période de l’Âge du Fer (800-50 av. Le genre de nom qui t’invite à te tenir vraiment tranquille sur les falaises. n.è. 1 B et C) paraissent globalement comparables et quantitativement suffisantes pour tenter une analyse plus approfondie en terme d’évolution, des décalages très importants sont à souligner : les données disponibles pour l’Âge du Bronze concernent principalement le domaine funéraire et les dépôts d’objets, mais les habitats et les zones de travail demeurent méconnus pour l’instant. 81La synthèse présentée ici aboutit à un schéma chronologique, spatial et culturel, pour le Ier millénaire av. Ils témoignent notamment de la réalité de l’axe Atlantique, de la péninsule ibérique à l’Écosse, et des échanges culturels et commerciaux entre ces provinces reliées par la mer. L’implantation des enclos, dans cette zone, semble avoir mis à profit l’organisation naturelle de ce paysage puisque, à chaque bande de terre correspond un enclos situé soit au centre à mi-pente (entre 30 et 40 m d’altitude), soit au sommet entre les sources des cours d’eau. Il s’agit là de tendances suggérant une forme de « planification agraire », demandant à être vérifiées et approfondies par des méthodes de filtrage mathématique ou physique appliquées à l’analyse du paysage. Le littoral du Bas-Léon est entaillé par de longues et profondes rias, les abers Ildut, Wrac’h et Benoit, par lesquelles la mer peut pénétrer profondément dans les terres à la faveur des marées hautes ; ces rias constituent autant de havres pour les navigateurs, mais aussi des axes de pénétration vers l’intérieur des terres, tandis qu’ils délimitent des entités ou unités géographiques en compliquant la circulation côtière par voie terrestre. B , Woodward P. J., 1996. Sur le plan chronologique, notre approche sera limitée au Ier millénaire av. Le Bas-Léon (Finistère), étude géomorphologique, thèse de 3e cycle, Université de Bretagne Occidentale (UBO), Brest. 4D’un point de vue environnemental, ce pas de temps voit une évolution des paysages, conditionnée par des contraintes naturelles (évolution du trait de côte, érosion du littoral, etc.) 45Ces espaces intertidaux furent aussi mis à profit pour l’implantation de pêcheries ou barrages à poissons, une trentaine dans le pays des abers, dont une partie date très vraisemblablement de la période qui nous intéresse ici si l’on en croit certains contextes archéologiques et critères d’installation (Daire, 2008). ), 2009. Woodward A. Le tourisme dans le Finistère est apprécié pour son littoral de 1.200 kilomètres. ), en lien avec un essor démographique bien attesté dans l’Ouest de la France (Giot et al., 1995). Charcoal analysis and dendrology: data from archaeological sites in western France, Journal of Archaeological Sciences, n° 34, 1417-1433. et inclut en amont l’Âge du Bronze final dit « Atlantique » et, en aval, les premières décennies de l’époque gallo-romaine. 1 Le site de Mez Notariou à Ouessant est fouillé par J.-P. 19Outre les classiques dépouillements d’inventaires archéologiques et d’archives documentaires, des approches de terrain exploitées ici sont diversifiées : des prospections aériennes à basse altitude ont été complétées par la photo-interprétation de missions de l’IGN, permettant principalement la détection, d’une part, de pêcheries immergées (photo 1), et d’autre part, d’enclos fossoyés, en zone agricole (Daire, 1991, 1993a, 1993b) ; photo 1 : Double pêcherie de l’île d’Yoc’h à Landunvez (cl. (Giot et al., 1995). ainsi que par des forçages anthropiques divers. 6) ; au nord, le chemin n° 1 est considéré comme un diverticule antique de la voie Kérilien-Pointe Saint-Mathieu ; à 1 km au sud, le chemin n° 2 forme une limite communale sur 2 km et présente lui aussi un tracé linéaire. Les îles du Ponant. Tout autour de l'île, un chemin côtier offre des points de vue sur les îlots de l'archipel qui se couvrent et se découvrent selon les marées. Daire). n.è. n.è.). Les ressources biologiques y sont variées et la cueillette est assez simple à mettre en œuvre et efficace dans une région où le marnage est de 9 m à l’heure actuelle : collectes et consommation de coquillages, de crustacés, pêche côtière, qui sont attestées à l’île du Bec à Lampaul-Ploudalmézeau et à l’île Trévorc’h à Saint-Pabu (AMARAI, inédit) ou encore à l’île Guennoc où les 10 m3 de coquilles accumulées à la fin de l’Âge du Fer dans l’un des dolmens témoignent d’une occupation prolongée des lieux par un groupe humain relativement fourni (Giot, 1987 ; Daire et Quesnel, 2008). The position of experimental archaeology in the archaeological paradigm of the 21st century. Transformations spatio-temporelles de la végétation du nord-ouest de la France depuis la fin de la dernière glaciation. La présence systématique d’amphores originaires d’Italie témoigne d’échanges à longue distance à la fin du iie siècle av. Village dominant la baie de Douarnenez, Kerlaz est idéalement situé entre plages, campagne et forêt, entre Douarnenez et Locronan, au carrefour de la … Journal of Coastal Research, vol. Le Finistère, Paris, (2nde éd. Simultanément, les données archéologiques sont très inégales, dans la mesure où la majorité des sites ne sont connus que par prospection ou inventaire, avec des degrés d’imprécision inhérents aux types de vestiges considérés. Population littorale. Ce potentiel a dû fortement contribuer à attirer des implantations humaines à des périodes où l’économie est tournée vers les échanges et les contacts. La présence de chevaux est, quant à elle, attestée sur l’île d’Yoc’h par la découverte d’un mors de cheval qui n’exclut pas que les équidés aient été successivement utilisés pour le travail et leur force motrice, en relation avec les travaux agricoles puis pour la consommation alimentaire. M.-Y. certains sites d’enclos découverts par voie aérienne ont fait l’objet de vérifications au sol, après labours, de manière à en préciser la nature et la chronologie, ce qu’illustrent ici les structures complexes de Kernizan à Plouguin, dont les prospections au sol ont confirmé l’attribution chronoculturelle (fin de la Protohistoire et époque gallo-romaine) (photos 2 et 3) ; Photo 2 : L’enclos de Kernizan à Plouguin, vu d’avion (cl. (dir. P. Pondaven). 7). 67Cette exploitation des forêts et la dégradation progressive des sols ainsi mis à nu sont à l’origine des landes ou fourrés régressifs armoricains, formations végétales largement exploitées par l’homme à l’Âge du Fer si l’on en croit les taxons attestés par l’étude des charbons de bois issus des foyers domestiques, notamment ; c’est à l’époque de La Tène que le développement de la lande devient le plus sensible, en corollaire de l’ouverture du milieu forestier (Marguerie, 1995). 6Ce secteur apparaît aujourd’hui comme une zone très documentée où il sera possible de vérifier la fertilité scientifique d’une démarche consistant à croiser les regards d’archéologues et d’environnementalistes pour répondre à des problématiques liées aux interactions homme/milieu : dans quelle mesure les ressources environnementales ont-elles conditionné les implantations humaines ? Nature lithologique des stèles de l’Âge du Fer dans l’extrémité orientale du pays de Léon, Bulletin de l’AMARAI (Association Manche Atlantique pour la Recherche Archéologique dans les Îles), n° 8, p. 57-84. 41Les côtes, en général, et celles du nord du Finistère tout particulièrement, ont joué au cours de ce Ier millénaire av. LITTORAL, ALE. 35, n° 2, p. 205-218. Consécutivement aux défrichements, elle est à la base de taillis susceptibles de fournir une matière première abondante. Si les bâtisseurs gaulois de Guennoc ou de l’île d’Yoc’h ont assez « sauvagement » pillé les monuments mégalithiques de leurs prédécesseurs du Néolithique pour construire leurs propres maisons, certains comportements témoignent de pratiques moins opportunistes. Figure 3 : Carte de localisation de l’île d’Yoc’h et de l’île Guennoc et des principaux sites insulaires mentionnés dans le texte (DAO L. Quesnel)/Location of Yoc’h and Guennoc islands and the main island sites mentioned in the text (DAO L. Quesnel). C'est le tout premier département côtier de France, habité par une histoire religieuse très présente. : dont 231 datent de l’Âge du Fer, 15 seulement de l’Âge du Bronze final et 9 du début de l’époque gallo-romaine (tableau 1). ), Les pêcheries de Bretagne. Une nouvelle campagne de prospection aérienne en Léon, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXXII, p. 137-161. Ce corpus souffre aussi d’inégalités dans la répartition géographique de l’information ; les massifs dunaires évoqués supra agissent à la fois comme protection mais aussi comme « masque » de vestiges archéologiques qui restent à découvrir. 1), mettant en regard les données pour l’ensemble de l’Âge du Bronze (de 2200 à 800 av. Daire M.-Y., 1991. M.-Y. Il tient son nom de 'od' et c'est d'après lui qu'a été nommée la petite ville de Briec-sur-Odet 1-B) : 116 relèvent du monde funéraire, 26 sont des dépôts ou des objets isolés métalliques, et seulement 7 traduisent des occupations domestiques. Si certains sites, de l’Âge du Fer en particulier, ont été bien documentés du point de vue des analyses paléoenvironnementales, ces données ne peuvent fournir que des points de référence qu’il est toujours délicat d’extrapoler. n.è., a libéré de larges estrans sableux, peu ou pas exploités (à l’évidence) au cours des siècles précédents et que l’homme va pouvoir mettre à profit (Giot, 1990). 13Le Ier millénaire av. Seuls les tumulus du Bronze ancien, attribués au groupe de la première série telle que définie en 1951 par P.-R. Giot et J. Cogné, sont bien identifiés grâce à leur mobilier caractéristique : poignards en bronze à petits clous d’or, et pointes de flèches en silex notamment. (dir. 5Le plateau littoral du Bas-Léon a été retenu ici en tant que cadre géographique, pour la densité et la diversité des données, tant culturelles que paysagères. 66Le chêne qui est à la base des forêts exploitées est une essence qui rejette de souche très facilement. Actes du XIIe colloque de l’AFEAF (Association française d’Étude de l’Âge du Fer), éd. Les flèches de galets de Bretagne : morphodynamiques passée, présente et prévisible, Thèse de doctorat en géographie physique, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 558 p. —, 2011. Hunot, 2007). 78Si, pour cette période, les sites d’habitats étudiés font encore défaut, l’implantation des nombreux tumulus de la région révèle une prédilection pour les points topographiques relativement hauts pendant l’Âge du Bronze ancien et moyen (entre 2 200 et 1 300 av. Colmatage sédimentaire des marais maritimes et variations relatives du niveau marin au cours des 6 000 dernières années en rade de Brest (Finistère), Norois, ce volume, p. 9-37. À partir du début du Bronze moyen (vers 1600 av. Par rapport à une topographie dont l’altitude maximale est localement de 75 m NGF, les enclos sont implantés à des paliers dont les altitudes varient de 25 à 35 m et de 65 à 70 m NGF, tandis que la moyenne des sites se trouve entre 40 et 60 m NGF. Marguerie D., Hunot J.-Y., 2007. 1Dans une démarche relevant plus de « l’archéogéographie » que de la géoarchéologie (selon la distinction proposée par G. Chouquer, 2003), cette approche consiste ici à nous interroger sur les dynamiques spatio-temporelles des milieux côtiers mais aussi des groupes humains sur un pas de temps couvrant le dernier millénaire avant notre ère. L’impact de telles activités sur le milieu a peut-être été minimisé du fait que, pendant très longtemps, les occupations protohistoriques sur le littoral ont été considérées comme « provisoires », et l’évocation de « campements côtiers temporaires », voire éphémères, donc implicitement sans grand effet sur l’environnement, ponctue encore une littérature pas si ancienne. P.-R. Giot, archives du labo. Les crêtes littorales dunifiées du massif armoricain : formation et évolution, Géographie physique et Quaternaire, vol. 48Nous avons souligné le fait que les abers font partie des éléments les plus marquants du paysage du Bas-Léon. 76Au cours des premières phases de l’Âge du Bronze, le peuplement de ce territoire est certainement conditionné par un environnement largement dominé par le milieu forestier, y compris sur la bande côtière. Les îles et le littoral léonards recèlent un potentiel encore inexploité pour l’étude des anciennes pratiques culturales. 70Dans cette gestion du milieu naturel, la question se pose de l’impact de l’activité des bouilleurs de sel gaulois sur l’environnement végétal. C’est le cas par exemple pour la double pêcherie de l’île d’Yoc’h qui, compte tenu de sa cote d’implantation (-3,60 m NGF soit +0,30 m/zéro SHOM) et dans la perspective d’une élévation du niveau marin d’environ 2 m depuis le début de notre ère (Giot, 1990), a probablement été construite et utilisée par la communauté gauloise implantée sur le site au Ier siècle av. et d’y développer des réseaux d’échanges à moyenne et longue distance (amphores vinaires de Méditerranée, par exemple). 56L’observation de l’implantation des tombes attribuables à l’Âge du Bronze dans le paysage laisse apparaître que le relief relatif a joué un rôle majeur dans le choix du lieu de dépôt des défunts puisque les zones de hauteur ont nettement été privilégiées dans ce secteur, comme dans le reste du département (Fily, 2008). Tout un pan de leurs activités quotidiennes reste donc encore à découvrir. M.-Y. Marguerie D., Antoine A., Thenail C., Baudry J., Bernard V., Burel F., Catteddu I., Daire M.-Y., ­Gautier M., Gebhardt A., Guibal F., Kergreis S., Lanos P., Lecoeur D., Le Du L., Merot P., Naas P., Ouin A., Pichot D., Visset L., « Le plateau littoral du Bas-Léon (nord Finistère, Bretagne) au Ier millénaire avant notre ère : perspectives pour une lecture croisée sur les dynamiques du peuplement et du paysage », Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Les données archéologiques et paléoenvironnementales, Les indicateurs de l’évolution du paysage côtier du Bas-Léon, Évolution du peuplement en Bas-Léon et disparités spatio-temporelles, Nature, portée et limites des données archéologiques, Yoc’h et Guennoc : deux territoires ‘insulaires’ emblématiques, Évolution spatio-temporelle du peuplement, Quand l’environnement conditionne le peuplement…, Analyses de la dynamique autour de l’aber Ildut, Changements globaux, flux migratoires et « toutes ces sortes de choses »…, Une vision biaisée des populations de l’Âge du Bronze : un paysage funéraire et rituel/l’importance du relief à l’âge du Bronze. 24Les données concernant l’Âge du Bronze sont mal calées chronologiquement par comparaison avec celles de l’Âge du Fer. 38Les occupations de l’Âge du Fer, dans ce secteur géographique, prennent des formes diversifiées qui se traduisent dans les formes de l’habitat : hameaux ou villages côtiers (Yoc’h, Guennoc, île du Bec, Trévorc’h, etc.)