Et de là émergea [s]on œuvre scientifique, « une peur secrète du sang, des chutes et des, « Tous les mythes – de tous les pays et de toutes les cultures – devinrent ses thèmes de prédilection », « d'un élément central et d'un grand nombre d'associations secondaires constellées », « s'efforçant de trouver dans l'esprit de chacun l'intrus responsable du blocage de la, « Ma façon d'agir était une muflerie dictée par la peur, et je ne vous l'avoue guère volontiers, à vous que je considère comme mon père », « signification psychopathologique des expériences d'associations », « Quand j'ai commencé avec Freud, je savais que je risquais ma carrière », « un grand nombre de cas ont une origine sexuelle, mais pas la totalité », « comme le trait d'union entre ses deux maîtres », « Un coup d'œil superficiel sur mon travail suffit pour voir ce que je dois aux géniales conceptions de Freud. Le concept d'« inconscient » diverge de celui de Freud et Jung y adjoint une partie collective, qu'il nomme l'« inconscient collectif »[91]. Une série de conférences aux États-Unis, en 1912, à la Fordham University, intitulée « La Théorie psychanalytique », et le livre qu'en tire Jung, Métamorphose et symboles de la libido, envenime sérieusement la situation[G 8]. 14: II. Son père meurt en 1896, il se retrouve seul avec sa mère et sa sœur et se pose pour lui la question de la poursuite de ses études. Mi la Ras Pa'i Rnam Thar: Texte Tibétain de la Vie de MilarépaMi la Ras Pa'i Rnam Thar: Texte Tibetain de la Vie de Milarepa. L'opinion de Jung sur les moyens à mettre en œuvre pour abattre Hitler est jugée digne d'intérêt par les Alliés car il préconise de diriger l'attention du dictateur vers l'URSS. Néanmoins, sa présence est perçue de manière mitigée ; en effet, un précédent article de Jung intitulé « Différences indéniables dans la psychologie des nations et des races » est accusé de sympathies nazies. En effet, bien que président de la Société médicale générale de psychothérapie, il est aussi « passeur de juifs » en exil vers la Suisse. Dans le contexte de l'époque, l'article n'est cette fois-ci plus considéré comme une simple gaffe, mais une provocation, propos qui entraînent son statut de persona non grata au sein de la Société allemande de psychothérapie[54]. Donc, comme l'avait décrit Jung, le traitement sera basé sur la méthode réductive. Le succès de son psycho-galvanomètre le conduit à accepter également le poste d'expert-psychiatre auprès des tribunaux du canton de Zurich : l'examen des témoignages en justice selon ses méthodes permet en effet la résolution d'affaires difficiles, notamment pour détecter une voleuse parmi trois infirmières. La première rencontre entre Sigmund Freud et C.G. En somme, pour lui, les mythes sont « les principes structurels de la littérature »[118]. Par ailleurs, sa femme, Emma Jung, atteinte d'un cancer meurt en novembre 1955. Souvent livré à lui-même, Carl Gustav est de fait éduqué par ses servantes. S'ensuivent également une amitié indéfectible et « une extraordinaire conjonction intellectuelle, non seulement entre un physicien et un psychologue, mais entre la physique et la psychologie »[I 23]. Il a en effet déjà publié en 1946 Psychologie du transfert qui est à l'origine une partie distincte du Mysterium Conjunctionis. Parmi cette réalité objective préexistent avant tout des structures mentales innées, les « archétypes psychologiques », déterminés à partir de ses études de la mythologie, de l'alchimie et à partir d'un rapprochement entre pensée orientale (le yoga Kundalinî notamment) et théorie psychanalytique. Les deux hommes se rencontrent le dimanche 3 mars 1907, chez Freud, en famille[I 11]. Fils de pasteur, Carl Gustav Jung est né le 26 juillet 1875 à Il déclare ainsi vouloir recueillir les témoignages de deux tribus vivant sur le mont Elgon : les Karamojongs et les Sabéens. Ses détracteurs fustigent son manque de considération pour ses patients qui ne sont pour lui que des matériaux de travail. L'ouvrage de Carl Gustav Jung, Psychologie et éducation (qui rassemble les articles de 1916 à 1942 et mêle psychologie analytique et éducation) donna lieu par la suite à la création d'une pensée jungienne de l'éducation, continuée par des analystes pédagogues comme Clifford Mayes. Il la recouvre quelques heures avant sa mort, assez pour parler à son fils Hans, puis il meurt paisiblement le 6 juin 1961 à l'âge de 85 ans dans sa maison de Küsnacht, au bord du lac de Zurich[68],[G 18]. Dans les séries, Jung est évoqué dans la saison 3 de Heroes. En effet, selon Jung, « pour s'orienter dans le champ du conscient, il faut constater que quelque chose existe (sensation), en connaître la signification (pensée), en apprécier la valeur (sentiment), et percevoir d'où cela vient et où cela va (intuition)[92] ». Oskar Pfister notamment dénonce le culte de la personnalité autour de Jung. En 1932, le journal Neue Zürcher Zeitung demande à Jung un article sur Pablo Picasso à l'occasion d'une exposition à la Kunsthaus. Bien qu'objets de polémiques, les concepts qu'il a développés ont ouvert une autre voie à la psychanalyse de Freud, et à la psychologie clinique également. Bleuler, Freud et Jung en sont les directeurs. Par ailleurs, le mouvement des « Alcooliques anonymes » doit beaucoup à un patient de Jung, Bill W. (alias William Griffith Wilson), cofondateur du mouvement d'entraide, qui exprime sa reconnaissance envers le psychiatre suisse : Après s'être retiré de la direction du mouvement « AA » en 1961, Bill W., cofondateur des Alcooliques anonymes, s'est attaqué à une tâche qu'il souhaitait depuis longtemps entreprendre, celle de souligner la dette de reconnaissance des AA envers tous ceux qui avaient contribué à la naissance du mouvement. Kim Jong-Un était un enfant irascible, selon sa propre tante, qui vit sous un faux nom à New York depuis 1998. La psychologie analytique se propose ainsi de donner du sens à la psyché, qu'elle nomme l'« âme » et propose une forme de développement de soi menant à la découverte de sa propre totalité : « La psychologie analytique nous sert seulement à trouver le chemin de l'expérience religieuse qui conduit à la complétude. Les deux hommes se voient honorés du titre de LL. Se démarquant de celle de Freud (« réductive » selon Jung) elle est selon lui un « processus dialectique entre deux individus reposant sur le concept de « compensation psychique » », ou Auseinandersetzung (« confrontation » en français). Il passe l'hiver 1902–1903, d'abord à Paris (où il assiste aux cours de Pierre Janet au Collège de France, participe aux activités de son laboratoire à la Salpêtrière, et prend part aux travaux du laboratoire d'Alfred Binet à la Sorbonne[G 3]) puis à Londres. Sa proximité avec Freud s'accroît encore lorsqu'il donne une conférence au vif succès intitulée « L'importance de la théorie de Freud en neurologie et en psychiatrie »[19]. Jung exerce parallèlement comme médecin généraliste, un temps dans le village de Männedorf, près du lac de Zurich ; il ne peut en effet être psychiatre qu'une fois sa thèse validée. Pour lui, la sexualité n’est pas le moteur de la vie psychique. À partir des années 1980 cependant, elle a été fortement critiquée par certains historiens des sciences, parce que se fondant sur une conception anhistorique de l'alchimie, qui ne correspond pas à ce qu'elle était pour les alchimistes du Moyen Âge et de la Renaissance, mais à la vision qu'en ont eue les romantiques et les occultistes du XIXe siècle, après que la chimie moderne se fut distinguée de l'alchimie au cours du XVIIIe. C'est durant cette période que Freud désigne explicitement Jung comme son « successeur et prince héritier »[24]. La critique prend deux formes : la protection du statut de Freud comme créateur de la psychanalyse et l'entreprise de destruction des concepts jungiens. Biography. Enfin, la cure suit des phases archétypiques, déjà illustrées par l'alchimie ou les religions anciennes sous forme de paraboles qui conduisent le patient vers la recherche de sa propre totalité. Selon Jones, le problème vient plutôt de ce que « Jung était si absorbé dans ses recherches, que celles-ci nuisaient gravement à ses obligations de président » de l'Association psychanalytique internationale[I 15]. Lionel Messi, Sergio Busquets and Frenkie de Jong are all back in the Barcelona squad for Sunday's LaLiga clash with Osasuna. Eugène Bleuler, réticent à l'égard de Freud, rejoint Jung et organise alors des réunions de psychologie. Henri Ellenberger signale que Jung était « un psychothérapeute exceptionnellement habile qui savait adapter le traitement à la personnalité et aux besoins de chacun de ses patients »[F 17]. Cette thèse sans fondements basée sur une simple homonymie[70] avec son grand-père est reprise dans l'ouvrage de Jean-Luc Maxence, Jung et l'avenir de la Franc-maçonnerie[K 4]. Dès lors, son cabinet ne cesse d'accueillir des Américains impressionnés par ses théories et sa cure. Eugen Bleuler se montre intéressé par les recherches de Jung sur le cas de sa cousine Helly mais ne donne à son élève aucune orientation dans son travail. Freud dénigre cet intérêt pour un sujet qu'il considère comme appartenant au folklore. Linda Donn cite Freud qui, dans une de ses lettres, exprime son regret : « Le mot « complexe », terme commode, souvent indispensable pour la description d'ensemble de situations psychologiques, s'est acquis droit de cité dans la psychanalyse », « Dans le travail sur les phénomènes occultes, paru en 1902, on trouve une première référence à l'interprétation des rêves », « J'ai souvent proclamé avec reconnaissance les grands mérites que s'est acquis l'école psychiatrique de Zurich, et plus particulièrement Bleuler et Jung, par leur contribution à la diffusion de la psychanalyse », « Je me rappelle l'impression profonde que ressentirent les membres d'un congrès psychanalytique en entendant un élève de Jung faire ressortir les analogies qui existent entre les formations imaginaires des schizophrènes et les cosmogonies des peuples et des époques primitifs. Certes, l'alchimie a aussi ce côté, et c'est dans cet aspect qu'elle constitua les débuts tâtonnants de la chimie exacte. Pour Jung, la méfiance de Freud s'explique par des motifs personnels : « Au cours de toutes ces années où nous fûmes si proches, il n'y eut que des projections » explique-t-il dans Ma Vie. Ce penseur influent, a consacré sa vie à l’étude de sciences diverses et variées telles que les sciences humaines, l’alchimie, l’anthropologie, la mythologie, les rêves et la religion. La vie est un équilibre entre opposés, une danse de la polarité au cours de laquelle il convient de trouver son équilibre. Barbara Hannah, Américaine, est sa continuatrice aux États-Unis alors que James Kirsch, Carl Alfred Meier, seul analyste qualifié par Jung de « disciple et de dauphin », et Jolande Jacobi (qui, subjuguée par Jung, passe son doctorat de psychologie dans le seul espoir de l'aider dans son travail) le représentent en Europe[I 22]. Jung y voit une manifestation parapsychologique, ce qui terrifie Freud et lui inspire dès lors une certaine méfiance envers Jung[M 1]. Jung a avec ce dernier de nombreuses discussions concernant le système religieux des Hopis, fondé sur la prédominance du soleil. Il est le porte-parole des dieux comme jadis », « un des plus impressionnants qu'il ait jamais faits », Allgemeine Ärztliche Gesellschaft für Psychotherapie, « Il n'existe cependant aucun document prouvant son éventuelle adhésion », « ils sont civilisés à un plus haut degré, mais ils ont un rapport moins aisé à ce quelque chose en l'homme qui touche à la terre, qui puise en elle des forces nouvelles, à ce côté terrien que l'homme germanique recèle en lui-même dans une dangereuse concentration », Zentralblatt für Psychotherapie und ihre Grenzgebiete, « le chercheur germanique le plus important de la psychologie des profondeurs dans le monde aryen anglo-saxon », « les différences qui existent, et d’ailleurs sont reconnues depuis fort longtemps par des gens clairvoyants entre la psychologie germanique et la psychologie juive ne doivent plus être effacées, la science ne peut y gagner », « psychologie et psychothérapie de souche allemande », « Jung va encore plus loin et troque sa perception différencialiste contre une perception inégalitariste et clairement antisémite, affirmant la supériorité de l’inconscient aryen sur l’inconscient juif, dans un article paru dans le Zentralblatt, « sur la situation actuelle de la psychothérapie » », « Je me suis trouvé confronté à un conflit moral. Pour le besoin de ses recherches, il entretient des liens épistolaires avec la sœur du philosophe, Elisabeth Förster-Nietzsche. Selon leur diagnostic, Hitler devrait finir par se suicider. nécessaire] à ce mouvement, dont il a rencontré le chef de file chez le comte Hermann von Keyserling. Cependant, alors qu'ils argumentent, un bruit de craquement se fait entendre à deux reprises dans la bibliothèque. Jung continue à travailler sur son autobiographie jusqu'à sa mort, luttant contre la dégénérescence et les troubles de mémoire. C’est à ce moment là qu’il découvre les travaux publiés par Sigmund Freud. Il y présente Hitler comme un psychopathe patent. Cela entraîne une réponse par le psychanalyste allemand réfugié en Suisse Gustav Bally dans la Neue Zürcher Zeitung qui l'accuse de collusion avec le régime allemand[55],[48] et lui demande de préciser sa position vis-à-vis de ce qu'il nomme la « psychologie et psychothérapie de souche allemande ». Bien qu'intéressé par la métaphysique, Jung n'évoque ces concepts que comme des hypothèses de travail ; il affirme par exemple : « En fait le concept d'inconscient n'est qu'une simple et commode hypothèse de travail », « la neutralité de la Suisse lui évita les vicissitudes qui marquèrent les vies de Freud et d'Adler », « la vie de Carl Gustav Jung offre un exemple typique d'ascension sociale. En 1956, il publie le second tome de son œuvre majeure, l'ouvrage Mysterium Conjunctionis. Cela motive son bannissement officiel dès le mois d'août 1912. L'étude des « imaginations créatrices subconscientes » de « Miss Miller » (dont le nom exact est Frank Miller) lui procure les matériaux nécessaires pour développer sa théorie de l'inconscient collectif dans Métamorphoses de l'âme et ses symboles[28]. Peut être est-ce un prophète du « retour du religieux », indépendamment des Églises traditionnelles, et en précurseur du courant spirituel du, « La psychologie analytique nous sert seulement à trouver le chemin de l'expérience religieuse qui conduit à la complétude. », « Seule l'essence spirituelle de sa vie était pour lui inoubliable et valait la peine d'être racontée », « Cela n'a plus rien d'un jugement scientifique, mais relève uniquement d'une volonté personnelle de puissance », Les deux études sont réunies dans l'ouvrage, Experimentelle Untersuchungen über die Assoziationen Gesunder, Jung à Freud, « lettre du 11 décembre 1911 », in. Il est alors assailli par des rêves pénétrants qui tous renvoient à l'image du Saint Graal. En fait, Jung aborde souvent lui-même la question de la mystique, celle de Maître Eckhart en particulier, dont il dit qu'il est « le plus grand penseur de [son] époque »[E 9]. La psychologie analytique s'organise : le 17 août 1957 est fondée la Société suisse de psychologie analytique, à Zurich[G 17]. Sa thèse achevée, Jung collabore, de 1901 à 1904, avec son cousin Franz Riklin, à la mise au point de la méthode dite des « associations de mots » (ou « associations verbales »)[note 1]. Puis Philip Wylie publie An Essay on Morals (Un essai sur les mœurs) où il défend Jung[62]. Cette recherche a permis à Jung de multiplier les outils d'analyse et les concepts permettant d'appréhender les manifestations psychiques. À partir de ce moment, Emma Jung se consacre au foyer, délaissant ses propres travaux de recherche sur la symbolique de la légende du Graal. L'interprétation de certains rêves lui donne l'idée, pour ne pas perdre sa raison, de revivre ses expériences de petit garçon afin d'en retrouver les émotions. Un rêve de Jung l'oriente alors vers le concept d'archétype, qu'il développe formellement à partir de 1911, dans l'ouvrage fondateur de la psychologie analytique, Métamorphoses et symboles de la libido qui traite des images mythologiques dans les rêves et les hallucinations. Découvrant la richesse de ses matériaux archétypiques, Jung décide alors de l'orienter vers une autre analyste, Erna Rosenbaum, afin de ne pas interférer avec sa vision brute de ces éléments. Avec Franz Riklin, Jung observe que les patients confrontés à des mots liés à un vécu personnel douloureux ont des temps de réaction variables[7]. En 1952, Jung s'intéresse à la religion, d'un point de vue psychologique.