55Les vestiges connus pour l’Âge du Bronze dans ce secteur ne nous permettent d’obtenir qu’une vision partielle de ces populations, puisque les habitats sont méconnus dans l’état actuel des recherches (Fily, 2008 ; Nicolas, 2008). Il est toutefois possible de proposer des indices de localisation pour une large partie d’entre eux, notamment d’après les lieux-dits des découvertes, mais il convient de rester prudent. Rennes, Mémoires de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, n° 17, 208 p. —, 1995. Reconstitutions paléo-paysagères, thèse de doctorat « Archéologie et Archéosciences », Université de Rennes 1, 763 p. Gebhardt A., 1989. et au Ier siècle de n.è. Étude typologique et technologique d’un bien socialement valorisé de l’Âge du Bronze ancien, Mémoire de Master 1 d’Archéologie, Université de Paris 1, 148 p. Pailler Y. et al., 2011. Les éventuels colluvionnements qui masqueraient les sites ne suffisent pas à justifier une telle absence dans ces zones basses, et ce type de relief devait donc être peu attractif pour y édifier une tombe. 6Ce secteur apparaît aujourd’hui comme une zone très documentée où il sera possible de vérifier la fertilité scientifique d’une démarche consistant à croiser les regards d’archéologues et d’environnementalistes pour répondre à des problématiques liées aux interactions homme/milieu : dans quelle mesure les ressources environnementales ont-elles conditionné les implantations humaines ? Première campagne de prospection aérienne intensive en Léon, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXX, p. 105-132. M.-Y. 58L’apparition puis le développement de la métallurgie du fer à partir du ve siècle av. Mais les circulations par voie terrestre sont également illustrées dans ce secteur géographique, par un réseau dense de voies antiques et de chemins (Pape, 1978 ; Galliou, 2010) qui apparaît comme un élément puissant dans la structuration du paysage (cf. Vers le large, cette côte est bordée par la « plate-forme à écueils », large de 1 à 5 km, qui porte les îles et les rochers de la côte, étendue riche de champs d’algues abritant une faune abondante et diversifiée (Hallégouët, 1971 ; Brigand, 2002 ; Elégoët, 2007). L’environnement naturel, dans Giot P.-R., Briard J., Pape L., Protohitoire de la Bretagne, Rennes, Ouest France, p. 18-19. Ce corpus souffre aussi d’inégalités dans la répartition géographique de l’information ; les massifs dunaires évoqués supra agissent à la fois comme protection mais aussi comme « masque » de vestiges archéologiques qui restent à découvrir. Nombre de lettres. L’analyse de la largeur des cernes de croissance sur les charbons de chêne montre nettement une augmentation de l’épaisseur des cernes entre le Néolithique et le second Âge du Fer, interprétée comme la conséquence d’une moindre compétition interindividuelle entre les arbres et donc une ouverture du milieu forestier (Marguerie, Hunot, 2007) (fig. Entre la Pointe du Raz et la Pointe du Van, il y a la Baie des Trépassés. (dir. Archéologie du paysage agraire armoricain, éd. Figure 6 : Cartographie simplifiée des chemins organisés selon les axes des voies anciennes et des sites archéologiques du secteur de Landéda et de Lannilis (d’après Daire, 1991, DAO L. Quesnel)/Simplified mapping of the paths organised according ancient roads and of the archaeological sites in the Landéda and Lannilis area (after Daire, 1991, DAO L. Quesnel). 74Nous avons souligné, en préambule, d’autres limites inhérentes à l’état de la documentation disponible sur le secteur considéré. Pour le Bronze final, la présence de restes de sanglier, espèce inféodée aux forêts de feuillus et aux forêts mixtes, peut toutefois être mentionnée en association avec le dépôt en langue de carpe de Kerc’hleus à Saint-Pabu (Giot et al., 1995). Daire). Giot P.-R., Batt M., Morzadec M.-T., 1982. Marguerie D., Antoine A., Thenail C., Baudry J., Bernard V., Burel F., Catteddu I., Daire M.-Y., ­Gautier M., Gebhardt A., Guibal F., Kergreis S., Lanos P., Lecoeur D., Le Du L., Merot P., Naas P., Ouin A., Pichot D., Visset L., « Le plateau littoral du Bas-Léon (nord Finistère, Bretagne) au Ier millénaire avant notre ère : perspectives pour une lecture croisée sur les dynamiques du peuplement et du paysage », Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Les données archéologiques et paléoenvironnementales, Les indicateurs de l’évolution du paysage côtier du Bas-Léon, Évolution du peuplement en Bas-Léon et disparités spatio-temporelles, Nature, portée et limites des données archéologiques, Yoc’h et Guennoc : deux territoires ‘insulaires’ emblématiques, Évolution spatio-temporelle du peuplement, Quand l’environnement conditionne le peuplement…, Analyses de la dynamique autour de l’aber Ildut, Changements globaux, flux migratoires et « toutes ces sortes de choses »…, Une vision biaisée des populations de l’Âge du Bronze : un paysage funéraire et rituel/l’importance du relief à l’âge du Bronze. Les activités alors pratiquées sur l’île étaient diversifiées : la production de sel, à partir de l’eau de mer, était mise en œuvre au sein d’un atelier caractéristique de cette période (Daire, 2003), en complément des activités agricoles ou d’autres artisanats (travail du lignite, pêche, etc.). La confrontation des données archéologiques et paléobotaniques indique l’existence de milieux forestiers, à l’Âge du Bronze, y compris en zones littorales (Marguerie, 1992). Le Finistère est classé 8 ème département touristique français (2014) 1200km de linéaire côtier 75% des touristes en Finistère pratiquent la balade (2011) 10% des touristes en Finistère Cet aspect sera évoqué ici à travers les vestiges immergés de pêcheries d’estran qui, s’ils posent encore des problèmes de datation, peuvent être mis en perspective dans le contexte archéologique local, au moins à titre d’hypothèse. Baudry A., 2005. 5) dominant la rive sud de l’Aber Ildut livre un remarquable exemple d’enclos de type protohistorique à multiples fossés concentriques dont le tracé a été partiellement préservé au fil des millénaires dans la structure du paysage bocager, avec une partie du système de talus-fossé intégré dans une limite de champ et respecté par la voirie. Des éléments exogènes viennent confirmer des échanges plus lointains, notamment avec les pays nordiques, comme en témoigne la hache de type nordique du dépôt de l’île Guennoc (Briard et Onnée, 1996). Le tourisme dans le Finistère est apprécié pour son littoral de 1.200 kilomètres. Seuls les tumulus du Bronze ancien, attribués au groupe de la première série telle que définie en 1951 par P.-R. Giot et J. Cogné, sont bien identifiés grâce à leur mobilier caractéristique : poignards en bronze à petits clous d’or, et pointes de flèches en silex notamment. Ces dépôts de quantité variée (de quelques objets à plus d’une centaine) contiennent la plupart du temps les éléments classiques de ce groupe métallique caractéristique du Bronze final Atlantique : des armes, des outils, des éléments de toilette et de parure, des pièces de harnachement et de char, et enfin des éléments de métallurgie comme des déchets de fonderie et des lingots. 26Contrairement aux indices d’habitats et aux édifices funéraires, les dépôts d’objets métalliques sont bien calés chronologiquement par la typologie de leur mobilier (Giot et al., 1995). Figure 2 : Largeur moyenne des cernes de croissance des charbons de chêne (A) et nombre de taxons trouvés dans les foyers domestiques (B) des sites archéologiques du Néolithique à l’Âge du Fer en Armorique /Average width of growth rings from oak charcoals (A) and number of taxa found in domestic fireplaces (B) of archaeological sites from the Neolithic to the Iron Age in Armorica, (d’après D. Marguerie et J.-Y. —, 1992. Les îles et le littoral léonards recèlent un potentiel encore inexploité pour l’étude des anciennes pratiques culturales. n.è. 54Se pose également la question de l’impact de la mise en place de formations dunaires sur l’abandon de certains sites de l’Âge du Fer, facteur mis en évidence dans le Trégor par exemple, sur le site de Landrellec à Pleumeur-Bodou (Côtes-d’Armor) où des épisodes successifs (et rapprochés dans le temps) d’ensablement ont contraint les occupants à abandonner l’atelier artisanal (Daire, 2003). Seules leur représentation de la mort et leur pratique rituelle de dépôts d’objets en alliage cuivreux aident à appréhender la vie de ces hommes et de ces femmes. Photo 4 : Talus de l’Âge du Fer sur l’île d’Yoc’h (cl. Son paysage est marqué par la présence de deux voies anciennes, parallèles et orientées est-ouest, qui traversent cette zone en évitant les obstacles naturels que sont les vallées et les reliefs bordant immédiatement les abers (fig. Même si les inventaires archéologiques montrent, dans le nord du département du Finistère, une densité d’ateliers moindre à celle d’autres secteurs géographiques, cette activité salicole reconnue à l’île d’Yoc’h, à Beg ar Vir, à l’île du Bec ou encore sur l’île de Triélen dans l’archipel de Molène, et qui s’est considérablement développée au cours des deux derniers siècles av. n.è.). – Les stèles de l’Âge du Fer dans l’Ouest de la Gaule. Le département du Finistère, en Bretagne Par ailleurs, des semences carbonisées renvoient à une pratique culturale variée à base de blé amidonnier, orge polystique nue et orge polystique vêtue (Marguerie, 1992). Batt M., Giot P.-R., 1980. Un total de 21 résultats a été affiché. La réserve ornithologique du Cap Sizun à Goulien . ), associée bien sûr à une création de nouvelles surfaces agricoles (pâtures et cultures) ; ceci entraîne d’importants déboisements et une exploitation plus marquée de bois à croissance rapide et d’arbres jeunes (de faible diamètre, voire de branches) (Marguerie et Hunot, 2007). n.è. : du point de vue culturel, ce pas de temps est centré sur la période de l’Âge du Fer (800-50 av. 80Le milieu littoral se prête particulièrement bien au développement d’approches géoarchéologiques ou archéogéographiques et favorise les démarches interdisciplinaires « propices à l’étude des relations réciproques homme/milieu, parce que les traces y sont accusées à l’extrême et leur enregistrement en est d’autant facilité » (Burnouf et al., 1996). n.è. 1), mettant en regard les données pour l’ensemble de l’Âge du Bronze (de 2200 à 800 av. —, 2004. Quelques tombes sont attribuées au Bronze moyen, mais aucune n’est datée avec certitude du Bronze final. 64Sur le littoral de Plouguerneau, de l’autre côté de l’aber Wrac’h, le nombre de vieux chemins menant à la côte (pour n’aboutir aujourd’hui nulle part) a été attribué à la desserte de territoires aujourd’hui érodés ou disparus (Giot et al., 1982) ; les variations très inégales du trait de côte sont effectivement une complication supplémentaire dans les tentatives de lecture des paysages littoraux. 7, n° 2, p. 517-533. Ceci se traduit à la fin de l’Âge du Bronze par le fait que les dépôts « atlantiques » regroupent des productions locales et des importations. Le puzzle fini a une taille de 750x500mm et prend en charge des formats ou des images personnalisés. 35, n° 2, p. 205-218. 56L’observation de l’implantation des tombes attribuables à l’Âge du Bronze dans le paysage laisse apparaître que le relief relatif a joué un rôle majeur dans le choix du lieu de dépôt des défunts puisque les zones de hauteur ont nettement été privilégiées dans ce secteur, comme dans le reste du département (Fily, 2008). C’est le cas par exemple pour la double pêcherie de l’île d’Yoc’h qui, compte tenu de sa cote d’implantation (-3,60 m NGF soit +0,30 m/zéro SHOM) et dans la perspective d’une élévation du niveau marin d’environ 2 m depuis le début de notre ère (Giot, 1990), a probablement été construite et utilisée par la communauté gauloise implantée sur le site au Ier siècle av. La réserve du Cap Sizun en Finistère est exceptionnelle : paysages, vue exceptionnelle, nombreux oiseaux... L'observation y est facile depuis le sentier côtier GR34. M.-Y. Composée de 4 départements, la Bretagne offre un littoral varié.L’équipe de plages.tv vous propose de découvrir les plages de Bretagne à travers les différentes stations balnéaires que nous avons visitées.. Quimper, éd. Lors de la résolution d'une grille de mots-fléchés, la définition PAYSAGES COTIERS DU FINISTERE a été rencontrée. Ainsi, en revenant aux centaines de stèles funéraires de l’Âge du Fer présentes dans ce secteur géographique, les analyses pétrographiques montrent que certains massifs granitiques, comme celui de Saint-Renan ou encore celui de Tréganna, ont été largement privilégiés par rapport à d’autres, pour des raisons liées aux qualités mécaniques des pierres concernées, et cela indépendamment de la surface et du potentiel d’exploitation des gisements (Chauris, 1995 ; Daire, 2005). 44La régression marine apparente du Ier millénaire av. et inclut en amont l’Âge du Bronze final dit « Atlantique » et, en aval, les premières décennies de l’époque gallo-romaine. Guilcher A., Hallégouët B., 1991. En effet, le secteur étudié montre plusieurs exemples de limites parcellaires très anciennes, associées à des enclos et susceptibles de remonter à l’Antiquité voire à l’Âge du Fer à Plourin, Plouguin et Plouarzel (Daire, 1991, 1993a) mais qui sont en discordance avec le maillage de la structure bocagère ultérieure (Marguerie et al., 2003). Quelques observations d’archéologie du paysage en Finistère, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CVIII, p. 17-25. —, 1993a. « Patrimoine Archéologique de Bretagne », p. 10-11. en chemin, faites une pause au sémaphore où l'exposition interactive vous retracera l'histoire de ce lieu, du sauvetage en mer et le naufrage du Drummond Castle (1896). La Civitas des Osismes à l’époque gallo-romaine, Kliencksieck éd., Paris, 245 p. Palmer R., 1984. Les sites funéraires sont en majorité situés en haut des collines, ou très proches de leur sommet. n.è., qui devaient au moins pour une part d’entre eux emprunter des voies maritimes de circulation. 17Cependant, il semble qu’à côté de zones traditionnellement défrichées ou mises en pâtures et cultures, des forêts discontinues de type chênaies diversifiées demeuraient bien évidemment dans la région, en des lieux peu fréquentés par l’homme, ainsi que l’illustrent certaines analyses archéozoologiques qui seront développées infra (Marguerie, 1992). Travaux du Laboratoire d’Anthropologie de l’Université de Rennes 1, Rennes, 76 p. Giot P.-R., Briard J., Pape L., 1995. Les crêtes littorales dunifiées du massif armoricain : formation et évolution, Géographie physique et Quaternaire, vol. Toutefois, l’étude de l’implantation des sites funéraires et des dépôts dans le paysage apporte des informations essentielles sur leur conception de leur environnement. Le Pennec S. 2007. ), l’ouverture du paysage en relation avec le développement des pratiques culturales va sans doute de pair avec le développement d’enclos ruraux à vocation agricole, dont l’existence est attestée depuis peu dans l’ouest de la France par la récente fouille de Lamballe (Côtes-d’Armor) (Ménez et Hinguant, 2010). Fleuve côtier du Finistère en 5 lettres. Ils proviennent souvent de découvertes anciennes, du xixe ou du début du xxe siècle, et les découvreurs ne notaient alors que très rarement les coordonnées géographiques ou les numéros des parcelles des découvertes. Daire M.-Y., Bizien-Jaglin C., Baudry A., à paraître. Ce territoire du Léon possède en outre un réseau hydrographique au maillage très serré (Hallégouët, 1971). Découvrez le pays des Abers lors d'une superbe randonnée de 6 jours sur les GR® 34 et 34F au cœur du pays d'Iroise. Il apparaît difficile d’établir des correspondances dans le temps entre les sites et de définir exactement lesquels sont contemporains. Le sud de la Bretagne, composée par les plages du Morbihan et du Finistère sud, offre de belles étendues de sable. AccueilNuméros220Le plateau littoral du Bas-Léon (... Les auteurs procèdent ici au réexamen des données concernant les peuplements et les paysages du littoral du Bas-Léon (Finistère), au cours du Ier millénaire avant notre ère. Les travaux de M.-T. Morzadec-Kerfourn (1974) sur les tourbières littorales sont révélateurs d’un environnement littoral ouvert pour l’ensemble de l’Âge du Fer. 1), soit une quinzaine de communes, un peu plus de 350 sites ou gisements archéologiques pris en compte ici sont susceptibles d’illustrer les modalités de peuplement de cette région au cours du Ier millénaire av. An archaeology of coastal salt industry: the inescapable part of experiments, dans Gheorghiu D., Wieken J., Zimmerman E., Experimenting the past. Celui-ci se manifeste notamment par le développement des enclos à vocation agricole et des sites fortifiés mais aussi par des fréquentations humaines plus nombreuses sur la côte, en lien avec l’exploitation des ressources marines (production de sel, pêche) et les possibilités de relations commerciales à moyenne ou longue distance (amphores vinaires d’Italie, par exemple). Le littoral du Bas-Léon est entaillé par de longues et profondes rias, les abers Ildut, Wrac’h et Benoit, par lesquelles la mer peut pénétrer profondément dans les terres à la faveur des marées hautes ; ces rias constituent autant de havres pour les navigateurs, mais aussi des axes de pénétration vers l’intérieur des terres, tandis qu’ils délimitent des entités ou unités géographiques en compliquant la circulation côtière par voie terrestre. (dir.) Simultanément, les données archéologiques sont très inégales, dans la mesure où la majorité des sites ne sont connus que par prospection ou inventaire, avec des degrés d’imprécision inhérents aux types de vestiges considérés. 84Les auteurs tiennent à exprimer leur gratitude au coordonnateur du volume, pour sa bienveillante patience, ainsi que les deux relecteurs de cet article, pour leurs critiques très constructives et leurs suggestions pertinentes. 11Ces données seront traitées selon le schéma analytique suivant : dans un premier temps, les données archéologiques et paléoenvironnementales seront présentées puis exploitées afin de dégager des indicateurs de l’évolution du paysage côtier dans le Bas-Léon tout en soulignant les limites d’une analyse de l’évolution des peuplements ; cette dernière nous conduira à développer notamment le cas des sites archéologiques de l’île d’Yoc’h et de l’île Guennoc, particulièrement bien documentés. Ce potentiel a dû fortement contribuer à attirer des implantations humaines à des périodes où l’économie est tournée vers les échanges et les contacts. La présente synthèse avait pour principale finalité la mise en évidence d’un potentiel de recherche énorme dans le secteur géographique du Bas-Léon, potentiel aussi riche pour les phases récentes de la Protohistoire que pour la période Néolithique (Sparfel et Pailler [dir. 36Un autre élément d’explication pour ce déficit en habitats côtiers de l’Âge du Bronze et du premier Âge du Fer est peut-être lié à l’épisode de transgression marine qui se poursuit encore aujourd’hui, des habitats installés sur des portions basses de la côte ayant pu se trouver submergés par la suite (Stéphan, ce volume) ; au second Âge du Fer, les communautés littorales ont souvent recherché des points relativement hauts de la frange côtière, bénéficiant d’un large panorama et en particulier d’un point de vue sur le paysage maritime ; les habitats de l’île d’Yoc’h et de Guennoc répondent particulièrement bien à ces critères, ce qui souligne l’importance des possibilités de contacts visuels dans certaines implantations. Figure 7 : Schéma cadastral de l’environnement de l’enclos détecté à Bon Plaisir, Landéda (d’après Daire, 1991, DAO L. Quesnel)/Cadastral scheme of the surrounding area of the enclosure at Bon Plaisir, Landéda (after Daire, 1991, DAO L. Quesnel). 60Le plateau du Bas-Léon révèle d’autres traces d’exploitations agricoles fossilisées, sur l’île Venan à Plouguerneau, en association avec des tombelles dont la datation ne peut être précisée entre l’Âge du Bronze et l’Âge du Fer (archives AMARAI2), de même que sur un vieux sol protégé sous les dunes de Keremma à Tréflez ; deux talus, probablement très anciens, émergent sous les dunes de la presqu’île Sainte Marguerite à Plouguerneau et se relient par place aux vieux sols visible, par endroits, sur l’estran (Giot et al., 1982). 11, n° 95, p. 417-430. Rocks as Resources : Landscapes and Power, Cornish Archaeology, n° 34, p. 5-57. 35Les habitats reconnus ici datent majoritairement de l’Âge du Fer et du début de l’Antiquité. Consécutivement aux défrichements, elle est à la base de taillis susceptibles de fournir une matière première abondante. Une analyse critique des données nous amènera cependant à souligner certaines limites de cette documentation. 1C) n’ont donc qu’une valeur documentaire assez générale. Il s’agit là de tendances suggérant une forme de « planification agraire », demandant à être vérifiées et approfondies par des méthodes de filtrage mathématique ou physique appliquées à l’analyse du paysage. Quoique je ne possède à ce sujet que des notes trop souvent hâtives et Des traces de cultures assez semblables dans leur organisation et dans leurs dimensions ont d’ailleurs été mises en relation avec l’occupation pré-romaine du site de Hengistbury Head (Dorset, Grande Bretagne) (Lewis, 2002). Les plus récents réexamens de cette question montrent que la plupart de ces établissements littoraux, stables, structurés, ont connu une durée de fréquentation de plusieurs générations humaines sur les mêmes lieux, de la même manière que certains habitats de l’intérieur des terres (Daire, 2003). Marguerie D., 1990. ABER Comme le veut la convention en mots fléchés, ce mot n'est pas accentué. Cette présentation conduit à esquisser un schéma d’évolution chronologique, spatiale et culturelle des peuplements et des paysages ; au-delà de certaines limites, cette synthèse permet de proposer un nouvel éclairage sur des dynamiques et des processus encore peu abordés jusqu’ici dans la région et susceptibles d’être approfondis à travers de nouvelles démarches géoarchéologiques. Corroborant les résultats des analyses paléoenvironnementales, les expérimentations menées dans la région montrent que ces grands fours à sel fonctionnaient fort bien avec des combustibles de type fagots ou végétation de landes ; l’utilisation des algues marines est également attestée, de manière indirecte, par la présence de petits coquillages « parasites » qui y sont restés accrochés (com. Palantines, p. 40-41. et d’y développer des réseaux d’échanges à moyenne et longue distance (amphores vinaires de Méditerranée, par exemple). M.-Y. Il semblerait que ces points hauts de la topographie aient été choisis pour permettre aux morts de dominer le paysage environnant, et de marquer, ou peut-être jalonner visuellement par un tertre, un territoire. Si les habitats sont aussi peu nombreux, il semble que l’une des raisons soit d’ordre méthodologique, en particulier liée à l’absence de grands décapages extensifs développés dans le cadre de l’archéologie préventive. Dans quelle mesure l’évolution du peuplement trahit-elle des adaptations au(x) milieu(x) naturel(s) ? Voir plus d'idées sur le thème finistère, bretagne, bretagne paysage. Par ailleurs, la partie la plus abritée de l’île Guenoc conservait en outre les reliques d’une flore rappelant une pâture continentale, plus drue, avec trèfle et plantain (Marguerie in Giot, 1987). Qui appartient aux bords de la mer, aux côtes. Une dizaine de dépôts ou objets isolés métalliques de l’horizon de l’épée en langue de carpe datés de la fin du Bronze final sont par contre inventoriés dans le plateau littoral du Bas-Léon. 73L’intérêt d’une approche intégrant l’analyse géographique des sites côtiers est à la fois d’apporter un éclairage sur l’interprétation fonctionnelle des occupations et, par balancement, d’asseoir les reconstitutions paléogéographiques en s’appuyant sur l’apport des vestiges archéologiques. Resituer ces dépôts dans le paysage apparaît pourtant fondamental dans la recherche actuelle, et devrait permettre de mieux comprendre ce phénomène dont la fonction divise encore la communauté des archéologues, même si l’hypothèse de dépôt rituel est largement privilégiée aujourd’hui. Sur le plan chronologique, notre approche sera limitée au Ier millénaire av. La solution à ce puzzle est constituéè de 4 lettres et commence par la lettre R Les solutions pour PAYSAGES COTIERS de mots fléchés et mots croisés. Approvisionnement et alimentation carnée sur les sites de l’âge du Fer en Bretagne et en Normandie, première approche. En témoigne le marégraphe de Brest, qui enregistre le niveau de la mer depuis 1711 dans le Finistère. http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-1.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-2.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-3.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-4.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-5.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-6.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-7.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-8.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-9.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-10.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-11.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-12.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-13.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-14.jpg, http://journals.openedition.org/norois/docannexe/image/3685/img-15.jpg, Dater les anciennes pêcheries par les niveaux marins approche méthodologique et perspectives géoarchéologiques : le Bas Léon, nord Finistère, Bretagne, Catalogue des 552 revues, Figure 1 : A – Localisation de la zone d’étude ; B – Distribution des sites de l’Âge du Bronze sur le territoire pris en compte ; C – Distribution des sites de l’Âge du Fer sur le territoire pris en compte (DAO L. Quesnel)/, Figure 2 : Largeur moyenne des cernes de croissance des charbons de chêne (A) et nombre de taxons trouvés dans les foyers domestiques (B) des sites archéologiques du Néolithique à l’Âge du Fer en Armorique /, Figure 3 : Carte de localisation de l’île d’Yoc’h et de l’île Guennoc et des principaux sites insulaires mentionnés dans le texte (DAO L. Quesnel)/, Photo 4 : Talus de l’Âge du Fer sur l’île d’Yoc’h (cl.