Loin des controverses sur la nature corporelle ou à la question de sa localisation, ayant mobilisé les premiers penseurs de l'âme comme Thalès, Héraclite ou Platon, Aristote est le premier à l’intégrer rationnellement dans son système métaphysique. Parfois confondu avec l'« idée Â», le « concept Â» est une représentation générale de ce qui est commun à plusieurs objets. Extrait texte du document: « [Introduction] La nature de la vérité est, depuis les débuts de la philosophie, un sujet de réflexion et de débats capital.Pourpréciser en quoi consiste la vérité, il est tentant de considérer les domaines dans lesquels elle paraît la mieuxétablie, et parmi ces domaines, les mathématiques ont fréquemment été reconnues comme le moins contestable. En effet, Platon pense la vérité comme indépendante de la pensée et du discours. Dieu, les Idées, l'âme, le commencement absolu du monde, et même la conscience en tant que fondement de la connaissance dans l'idéalisme, sont des exemples de telles conditions ontologiques. Il faut attendre le XXe siècle et notamment Husserl et Martin Heidegger (voir Heidegger et la question de la vérité), pour que cette approche soit remise sérieusement en cause. La vérité ne vaut jamais que par l'unité totale de son expression, tandis que les objections et les hérésies ont toujours la facilité de s'attaquer au … a) [Éventuellement suivi d'un adj. Thomas d’Aquin, tout aristotélicien qu'il fut, combattra cette conclusion en faisant de l'âme rationnelle une substance à part entière que Saint Bonaventure qualifiera de « matière spirituelle Â»[9]. Selon cet auteur, avec la théorie des prédicats d’Aristote, la métaphysique prend son essor comme « logique de l'étant Â» en son entier tout en s’interrogeant sur le plus fondamental d’entre eux, le plus éminent, donnant ainsi simultanément naissance à une théologie[57]. Devenu le dieu des philosophes, le dieu de la théologie naturelle et de la métaphysique perd ses qualités fondamentales en devenant théorique et abstrait[12]. Une vérité de La Palice Sens : Une vérité si évidente qu'elle en devient ridicule. Ces notions s’avéreront indispensables à la compréhension du « Devenir Â» et du « Mouvement Â». Il estime que ceux-ci sont « universels et nécessaires, comme les formules mathématiques Â», mais de plus qu'ils nous permettraient d'étendre nos connaissances, alors que les jugements analytiques ne pourraient que les expliquer ou les éclaircir[29]. De même que l’homme grec était l’homme de l'(ancien Grec: Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Беларуская (тарашкевіца)‎, Srpskohrvatski / српскохрватски, Trésor de la langue française informatisé, Alphonse de Waelhens et Walter Biemel 1981, Martin Heidegger Dépassement de la métaphysique, Courtine résumé Conférence Heidegger, l’art, la technique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Métaphysique&oldid=178936369, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des bases relatives à la recherche, Page pointant vers des bases relatives à la littérature, Page pointant vers des bases relatives à la santé, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, celles qui sont comme des images du monde. Sera synthétique le jugement dans lequel le prédicat ajoute quelque chose au concept du sujet[N 1]. De son côté l'« espace Â» est-il un contenant objectif, un réceptacle, ou comme le dit Kant, « une condition cognitive de possibilité de toute représentation Â», une idéalité[32], ou encore comme Descartes une « Ã©tendue Â» matérielle d’où l’existence du vide est exclue[33] ? Science de l'être en tant qu'être, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités transcendantes et des choses en elles-mêmes. En 1957 Heidegger[42] prononce une conférence intitulée Constitution onto-théologique de la métaphysique dans laquelle « il fait ressortir le fait que toute métaphysique s’enquiert de la totalité des étants (dans leur être) et sous celui hiérarchique de l’ordre qui en détermine la raison Â» (Dieu, cause première), même dans le cas où elle tourne le dos à la théologie. Comme le dirait Nietzsche, nous ne songeons plus à dépasser le monde, et nous ne croyons plus guère à la possibilité de trouver dans un arrière-monde le havre de la vérité. Quelques textes pontificaux récents développent la thèse d’une corrélation entre une crise de la métaphysique et une crise de la vérité, un développement du relativisme. Après avoir montré qu’en réalité cette expression « crise de la métaphysique » est polysémique, l’article se centre sur l’identification présupposée entre « rationnel » et « universel ». Si la métaphysique est en perpétuelle recherche de synthèse, elle n’est pas pour autant, comme le remarque Martin Heidegger « une suite d’idées qui planent au-dessus de l’histoire Â» mais elle implique des décisions essentielles quant à la vérité de « l'étant Â» qui fonde un « Ã¢ge Â» ou une époque, lui donne sa configuration et règle tous les phénomènes qui la caractérisent[58],[N 5]. Très éloignée des sciences normatives comme l'éthique, la métaphysique est une science philosophique qui questionne d'abord l'existence des choses ou des événements tels qu'ils nous apparaissent, et qui tente ensuite de décrire et d'expliquer ce qui existe vraiment. « Emmanuel Kant admettant avec l’unanimité de la tradition que le jugement est le lieu de la vérité et que, donc la connaissance (recherche de la vérité), culmine dans le jugement[63] Â», et sans rien changer à l'équilibre de ce face à face, est venu « définir le phénomène comme objet possible de l’intuition d’un sujet, marquant ainsi que ce sont les objets qui doivent se régler sur notre connaissance et non l’inverse[64] Â». Une interprétation médiévale du texte de l'« Exode Â», où Dieu dit à Moïse « Je suis celui qui suis Â», transforme ce Dieu personnel en sujet de la métaphysique et le confond avec l'« ÃŠtre Â» même[11]. combien? Syn. En 1515, il devint maréchal de France, et brilla lors des plus grandes batailles, dont celle de Pavie où il … Gilson parle d’une dévaluation du verbe « Ãªtre Â» au profit du verbe « exister Â». C’est la métaphysique qui fixe les notions communes qui relient les divers systèmes de connaissance, comme c’est elle qui va, écrivait V. Ermoni[40], jusque dans l’invisible rechercher la raison d'être du visible. Alors que l'on reconnaît à d’autres disciplines comme la logique, les mathématiques ou la physique le droit de sortir des limites de l’expérience, comment se fait-il, s’interroge Kant, qu'avec la métaphysique on n’atteint jamais le même degré de certitude, alors qu'elle traite des objets les plus importants pour notre curiosité, Dieu, l'âme, la vie éternelle[38] ? La métaphysique est la voie royale de la philosophie, la “philosophie première”, en ce sens qu’elle questionne les grands mystères de l’univers et de l’existence : la structure du cosmos, l’être, la conscience, la vie, l’origine du monde, l’esprit et la matière ou “substance”. Aristote qui s’interroge sur son statut ontologique, s’oppose au caractère séparé de l’idée que Platon professait. « Quand je dis tous les corps sont étendus, c’est là un jugement analytique, car je n’ai pas besoin de sortir du concept que je lie au mot corps pour trouver l'étendue unie avec lui ; il me suffit de le décomposer, c’est-à-dire de prendre conscience des éléments divers que je pense toujours en lui pour trouver ce prédicat[28] Â». En raison de sa structure « onto-théologique Â», la métaphysique, bien avant l’introduction du christianisme[53], est depuis l’origine obnubilée par la question du fondement qui vise l'étant suprême, visée qui s’accompagne, selon Heidegger, de l'« oubli Â» de ce qui n’est ni un étant, ni l'étantité en soi, mais l’être même autrement appelée « différence ontologique[54]. Mais les platoniciens ont voulu y voir la discipline qui porte sur les réalités au-delà de la physique. Jean Greisch[67], de son côté, note que malgré la rupture « Ã©pochale Â» que l’avènement des philosophies modernes est censé représenter, Heidegger a pu soutenir que du point de vue ontologique, elles n’apportent rien de nouveau. Définie comme science de ce qui existe en dehors de l’expérience sensible, la métaphysique s’oppose à la physique et concerne des entités ou des processus considérés comme immatériels et invisibles (l'âme, Dieu, la « force vitale Â», etc.). Ainsi, celui qui saisit en comprenant 2 et 2 font 4 ou qui est capable d’en faire la démonstration (comme Leibniz l’a fait après Descartes dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain) connaît la vérité. Alfred North Whitehead est peut-être l’auteur le plus important dans ce domaine. On parle d'être réel, mais qu'est-ce qu'être réel, sinon exister. La question principale est celle de la définition et de la preuve de la liberté., justifiant le “sentiment vif et interne” (Descartes) que nous avons d’être libre et qui se trouve en tout homme. « Pour les scolastiques l’exister désignait l’acte par lequel un sujet accède à l’être en vertu de son origine Â»[35],[36]. Il démontre la nécessité de l'existence d'un premier moteur. On ne peut aucunement la faire passer derrière soi, telle une doctrine à laquelle on ne croit plus et qu'on ne défend plus[41] Â». Ontothéologie et analogie comme loi interne de constitution de la métaphysique[42]. Une lapalissade. Cette chose la plus évidente qui soit, est précisément la plus difficile à définir. Dans le cadre de la métaphysique du, « Dans l’emploi du mot « Ãªtre Â», si l’univocité est à écarter, il reste l'équivocité ou l’analogie. Ils distinguent une métaphysique générale qui s’occupe du discours sur l’être et qui deviendra ontologie et une métaphysique spéciale dont les objets sont l'âme, Dieu ou le monde. Certaines de ces questions ont une dimension scientifique évidente. 3 ce mot de vérité en sa propre signification, dénote la conformité de la pensée avec l'objet… [Cependant] on ne peut donner aucune définition de logique qui aide à connaître sa nature. Non ; le problème métaphysique de la vérité ne présuppose pas ce que la deuxième de ces questions suggère, car une réponse possible au problème métaphysique de la vérité serait, qu'il n'y a rien en vertu de quoi les oraisons vraies sont vraies. Pour définir la liberté, il suffit d’en donner une description adéquate : Métaphysique (nom commun) Discipline qui traite de l'être et des premiers principes. Étymologiquement, le mot se compose de μετα et φυσικά (méta-phusika), la « nature Â» et son étude, la « physique Â» ; et d’une préposition grecque μετά metá au sens aussi imprécis puisqu'elle peut signifier : « au milieu, parmi, avec, entre, au-delà, après Â». « Les accidents en sont les modifications non nécessaires qui l’affectent plus ou moins provisoirement Â»[25]. Définie à son origine, comme science qui a à s’occuper de l’être, la métaphysique s’absorba rapidement dans la tâche de dire le « vrai Â», résume Jacques Taminiaux[57]. Si la métaphysique doit sa structure à ce « dépassement Â» de l'étant en direction de l’être nous dit Martin Heidegger, elle recouvre immédiatement cette racine en la transposant dans l'étant et se transforme en recherche du premier d’entre eux, c'est-à-dire, Dieu[6]. Débutons en exposant la conception métaphysique (dogmatique) de la vérité, dont il faut reconnaître qu'elle n'est pas étrangère à la diffusion de la confusion de la vérité et de la réalité. « Nous autres, modernes », nous sommes phénoménologues. Alors que certains, comme David Hume, situent dans l’expérience et l’impression qu'elle nous laisse l’unique origine de nos concepts, l’analyse kantienne de nos facultés de connaissance suppose que ces derniers peuvent être soit empiriques soit purs (voir Critique de la raison pure), c’est-à-dire tout à fait indépendants d’une quelconque expérience[21]. Cet ordre n’a plus besoin de la philosophie parce qu'il la possède déjà à sa base. philosophie première. Franco Volpi[70] précise que « dans la dernière phase de sa pensée, Heidegger aboutit à la thèse de la fin de la métaphysique, laquelle serait désormais passée dans l’essence de la « technique Â» moderne : celle-ci serait l’accomplissement de la métaphysique, « la métaphysique comme préhistoire de la technique Â» Â». Connaître n’est dorénavant plus un simple dévoilement mais le moyen de s’assurer d’un pouvoir sur l'étant. Est-ce la même réalité quand je dis « la table est Â», « je suis Â», « Dieu est Â» ? Elle est en ce cas associée à une conception dite « réaliste Â» de la connaissance et qualifie la portée ontologique des théories (philosophiques ou scientifiques[4]). Mais la fin de la philosophie n’est pas la fin de la pensée, laquelle est en train de passer à un autre commencement. Il y aura dorénavant dans la pensée du philosophe une histoire de l’être et une histoire de sa vérité à travers la succession des époques. Les sciences, qui ne s’occupent que du sensible et du phénoménal, présupposent qu'un concept traditionnel (l’espace, le temps, la vérité, la réalité…) possède un sens résolu et indiscutable, dit a priori, qui leur évite de les interroger, à nouveau[20]. « C’est par là que Descartes fonde les Temps modernes. La quête de la vérité est le but même de la philosophie. Vérité definition is - the art or technique of filming something (such as a motion picture) so as to convey candid realism. ontologie. Hume prenait appui sur l’impossibilité pour la raison de penser a priori et au moyen de concepts, entre autres principes « la relation de cause à effet Â», que cette relation n'était que la fille de l’imagination fécondée par l’expérience qui se croit autorisée à faire passer une habitude pour une nécessité objective[37]. La métaphysique platonicienne à l’aune de la critique heideggérienne : être et vérité à l’épreuve du joug aléthique home slider , Philosophie , Philosophie Société Humanités , Slider accueil , slider home , Slider Homepage , Slider Homepage juin 9, 2019 juin 9, 2019 Pluton Magazine Le concept de liberté divise très schématiquement les philosophes en deux camps : ceux qui en font le fondement de l’action et de la morale humaines (Épicure, Descartes, Kant), et ceux qui nient une quelconque transcendance de la volonté par rapport à des déterminismes tels que la sensibilité (Démocrite, Spinoza, Nietzsche). Martin Heidegger comprend toute l’histoire de la métaphysique occidentale sous un même fil conducteur, celui de l’aggravation continue de l'« oubli de l’être Â», jusqu'à son oubli total dans l'ère de la technique, comme le « destin de l’être Â»[60]. À la différence des jugements analytiques qui sont nécessairement a priori (en ce qu'aucun recours à l’expérience n’est nécessaire pour les formuler, une explicitation de l’implicite est la seule opération qu'ils permettent d’accomplir), les jugements synthétiques lient ensemble deux concepts qui ne sont pas évidemment liés (la cause avec son effet par exemple). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Heidegger reprend la question à partir de l’entente grecque de la Vérité comme alètheia, c’est-à-dire comme comportement du Dasein et non voilement de l'étant, reléguant l'« adéquation de la chose à l’intellect Â» à une instance dérivée[16]. En métaphysique, chez Aristote comme plus tard chez Descartes, le rôle du fondement est joué par la « substance Â». Dans la perspective classique il est question de distinguer l’existant du simple possible. En effet, notre analyse de Vérité et méthode révèle la présence discrète, mais tout à fait déterminante, de notions platoniciennes relatives à une métaphysique de la lumière. Il s’agit bien entendu de l’immortalité de l'âme qui, du strict point de vue métaphysique, dépend de savoir, comme vu plus haut, si l’on accorde ou non la substantialité à l'âme. Syn. Vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification de vos données personnelles, ainsi que celui d'en demander l'effacement dans les limites prévues par la loi. Descartes cherche ici une vérité certaine. C’est à travers une autre expression allemande la Machenschaft[N 8], intraduisible en français qu'Heidegger caractérise la démesure contemporaine de la « volonté de puissance Â» (Überwindung der Metaphysik ). La métaphysique. Aristote définit pour la première fois cette « science Â» qui n’a pas encore de nom en la qualifiant de « philosophie première Â», première en importance et en dignité[2]. La raison est introduite en philosophie à partir du concept grec de Logos qui de simple discours évoluera vers l’art de « combiner les concepts ou propositions Â» et finira comme faculté de comprendre[18]. Francis Wolff La vérité dans la Métaphysique d’Aristote Cahiers philosophiques de Strasbourg, tome 7, 1998, p. 133-168. Les philosophes ont bien noté que ce sentiment de liberté pourrait être le masque d’une sujétion inaperçue à la nature des choses. La Métaphysique est un ensemble de quatorze livres écrits par Aristote et réunis après sa mort. Selon le Dictionnaire des Concepts[17]. À ce sujet, remarque Michel Haar[71] si l'époque de la technique en est l’ultime forme, « nous ignorons encore ce que nous réserve l’achèvement de la métaphysique et nous ne pouvons à peine imaginer ce qu'inventera la domination inconditionnée ou la mobilisation totale […] qui ne font que commencer Â». Il devient ainsi patent que la connaissance de l’objet empirique est dépendant de la connaissance ontologique, préséance qui va constituer pour Heidegger le sens authentique de la « révolution copernicienne Â». L’adjonction de ce prédicat donne donc un jugement synthétique Â», « Au cours de ces quelques années (1927-1930), la confrontation avec la métaphysique prendra une tournure bien distincte de celle des textes antérieurs et ultérieurs. Métaphysique : définition, synonymes, citations, traduction dans le dictionnaire de la langue française. the art or technique of filming something (such as a motion picture) so as to … Après Kant la métaphysique dogmatique s’est trouvée un temps discréditée, remarque Jean Grondin[51] au point que les bâtisseurs de systèmes les plus complexes, comme ceux développés par les penseurs de l'Idéalisme allemand (Fichte, Schelling et Hegel), ont tous évité de faire référence au mot métaphysique. En philosophie, la métaphysique désigne la connaissance du monde, des choses ou des processus en tant qu'ils existent « au-delà Â» et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons, mais elle prend des sens différents selon les auteurs et selon les époques[1]. Elle a pour objet des notions générales et abstraites telles que la substance des choses et leurs prédicats (qualité, quantité, relation). Quand on évoque la critique nietzschéenne de la métaphysique, on pense souvent à cette psychologie des profondeurs dont il est l'inventeur et qui est censée dévoiler la véritable origine de concepts tels que vérité, être, etc. Ainsi, Heidegger conclut : « la métaphysique est si essentielle qu'on ne peut s’en défaire comme on se défait d’une opinion. De plus, comme il existe chez Descartes une hiérarchie des idées, où la cause de quelque chose doit être plus parfaite que ce qu'elle origine, notre idée de Dieu, encore imparfaite et limitée, montre bien que lui-même est possesseur d’une perfection infinie. Puissance et Acte (voir Puissance et acte) se définissent l’un par rapport à l’autre, ainsi la puissance est la possibilité ou la capacité du passage à l’acte[26]. La compréhension de l’être que nous avons naturellement n’est pas, à elle seule, un « savoir Â», c’est la tâche de la métaphysique de nous aider à passer de la compréhension pré-ontologique au savoir explicite de l’être[39]. L’histoire de la métaphysique devient chez Heidegger, l’histoire de l’être lui-même, l’être est ce qui se manifeste et en même temps se dissimule dans une histoire, écrit Pierre Aubenque[59]. L’avènement de la modernité invitait au dépassement et peut-être à la fin de la métaphysique. Avec la vérité scolastique, l’adéquation de l’intellect humain à la chose se fondait sur l’adéquation de la chose à « la pensée créatrice de Dieu Â». Or de cette première vérité indubitable, Descartes va déduire d’autres vérités, concernant le monde, ou Dieu. Tout commencerait, avec la détermination platonicienne de l’être comme « idea Â», d’où résulte une confusion entre l'« Ãªtre et la phusis Â», qui entraîna l’interprétation de l’être comme idea, écrit Françoise Dastur[61]. La métaphysique, en tant que science universaliste et abstraite, fait un usage important de la connaissance par concepts (voir l’ensemble des concepts métaphysiques dans la palette qui leur est consacrée). qui deviendront dans le vocabulaire métaphysique : substance, quantité, qualité et le relatif[22]. Or il reste à expliquer comment des mouvements dans l’ordre matériel nous affectent directement et la possibilité d’un acte libre et volontaire. Ainsi, la vérité métaphysique consiste a déduire d'un ensemble d'hypothèses ou de faits d'expérience, une condition elle-même inconditionnée. Elle est science des principes de l'étant et non pas des principes de la connaissance Â»[3]. »[69]. S’agissant d’Aristote, le plus[non neutre] célèbre des métaphysiciens, Pierre Aubenque[49] structure son gros volume consacré au problème de l’être chez Aristote autour de son échec à constituer une science « Une Â» de l’être (qu'il nomme philosophie première) autrement dit, à établir un fondement sûr à sa Métaphysique. En introduisant une distinction entre le sensible et l’intelligible, Platon fonde sans la nommer ce qui sera plus tard, appelé, métaphysique, comme science de l'étant en tant qu'il « est Â» et qu'il est ce qu'il « est Â», science qui va se déployer tout au long de l’histoire de la pensée occidentale en de multiples formes et synthèses dont les plus importantes sont attribuées à Aristote, Thomas d’Aquin, Descartes, Kant, Hegel, Nietzsche[6]. C’est à contester cette position que Kant se consacrera notamment dans son ouvrage majeur, la Critique de la raison pure. Dans ce but, il met en œuvre une argumentation méthodique (ordre des raisons) où il expose l’idée suivante : un Dieu, qui est créateur de toutes choses, des essences mêmes, des êtres et des étants, dont la connaissance, le savoir, sont illimités est inconcevable pour la raison humaine qui est bornée, existe cependant parce qu'il nous en a apporté confirmation dans le simple fait que l’idée de son existence ait pu germer dans mon esprit. Recherche des premières causes et des premiers principes. Au commencement de la métaphysique[15] et pour une longue période de son histoire, la vérité a été définie comme adéquation de la pensée à la réalité. Les Méditations métaphysiques Descartes. Mais la science n’est qu’une des sources de la réflexion métaphysique. L’acte correspond à la réalisation par un être de son essence ou forme, par opposition à ce qui est en puissance[27]. Emmanuel Kant affirme dans l’introduction de ses Prolégomènes[37] : « depuis l’origine de la métaphysique, si loin que remonte son histoire, il ne s’est rien passé qui eût pu être plus décisif pour les destinées de cette science que l’attaque qu'elle eut à subir de la part de David Hume Â», ce même David Hume dont il dit plus loin qu'il le réveilla de son sommeil dogmatique. On ne peut méconnaître la part déterminante ici tenue par l'œuvre de Heidegger, dont l'appropriation soutient aujourd'hui Définition de la métaphysique Etymologie: du latin scolastique metaphysica, dérivé du grec ancien méta ta phusika, après les choses de la nature, en référence aux ouvrages d'Aristote arrivant après ceux traitant de la physique. déterminatif] Conception particulière de la métaphysique ou système métaphysique particulier. Il semble impossible d’attribuer le même sens à l'« Ãªtre Â» contingent que nous sommes, à l'« Ãªtre Â» d’une table et à celui de l'« Ãªtre incausé et absolu Â» dont tous les autres dépendent. Si vous êtes né dans la pauvreté comme moi, arrêtez de parler de ces deux mots quand on vous présente un business : Risque et Arnaque. Dans son développement ultérieur, la métaphysique conduit à l’impérialisme de la pensée calculante, si bien qu'entre l'« ego cogito Â» et la notion nietzschéenne de la « volonté de puissance Â», nouvelle et dernière figure de la « vérité de l’être Â», il n’y a pas de discontinuité fondamentale[65] (voir Heidegger et la question de la technique). Science de l'être en tant qu'être. Cette interprétation, dans laquelle l’effet ou le résultat de l’être prend la place de l’être lui-même, a été interprétée par Heidegger comme le coup d’envoi d’une longue période de déclin qui ouvre la voie à ce qu'il a qualifié d’histoire de « l’oubli de l’être Â».