Enfin, le concept a connu, après Jung et jusqu'à des théories scientifiques modernes, une renaissance qui en fait une théorie qui reste d'actualité. Jung note en effet que « les structures archétypes ne sont pas des formes statiques. Dans la philosophie européenne et chrétienne, la notion d'« archétype Â» se retrouve d'abord chez le théologien saint Augustin à travers l'expression d'« ideae principales Â»[14] puis chez le philosophe anglais empiriste John Locke qui définit ainsi les archétypes comme « des collections d'idées simples que l'esprit assemble lui-même, et dont chacune contient précisément tout ce qu'il a dessein qu'elle renferme Â», dans son Essai sur l'entendement humain publié en 1690[15]. Esprit chtonien, mais aussi ailé, volatif et immuable, Mercure représente deux contraires personnifiés sous les traits du dieu des voleurs et du dieu des secrets, comme son pendant égyptien, Thot. Chaque état de ce dernier est figuré par Mercure suivant des variantes, emprunté aux allégories de l'alchimie : « J'en mentionnerai seulement quelques-unes : le roi est en danger de se noyer dans la mer, ou bien il en est prisonnier ; le soleil se noie dans la fontaine mercurielle ; le roi transpire dans la maison de verre ; le lion vert engloutit le soleil, Gabricus disparaît dans le corps de sa sœur Beya et s'y dissout en atomes, etc. Pour lui, l'archétype est une « donnée psychoïde Â»[50], c'est-à-dire qu'ils sont indistincts et qu'approximativement perceptibles et définissables, car, dans le champ inconscient ils sont dans un état constant de synchronicité (ils sont à la fois psychiques et à la fois objectifs). En effet plusieurs études ont apporté des arguments en faveur d'une localisation cérébrale des représentations. Par exemple le motif de la femme sauvage (ou anima primitive de l'homme) figure l'un des aspects symboliques de l'archétype de l'anima. Le psychiatre américain Richard Noll, son principal détracteur, considère que Jung l'a inventé pour distinguer radicalement sa théorie de celles des autres psychanalystes. We would like to show you a description here but the site won’t allow us. »[101]. Au fur et à mesure de ses travaux sur la psyché humaine et ses manifestations, Jung en est venu à distinguer un certain nombre de ces « grandes images Â», revenant régulièrement dans l'histoire de l'humanité, qu'il classe en deux catégories : les « archétypes trans-personnels Â», représentant des qualités émanant de la culture et du collectif, et les « archétypes personnels Â», prenant la forme de ce que le psychiatre suisse nomme les « personnages Â» (la tendance masculine ou Animus et féminine ou Anima, l'Ombre, la Persona) ayant une fonction au sein de la dynamique psychique du sujet. Carl Gustav Jung est peut-être le plus célèbre dissident de la psychanalyse classique. Mais ceux-ci ne sont rien d'autre que des représentations conscientes : il serait absurde de supposer que des représentations aussi variables puissent être transmises en héritage Â», « L'archétype réside dans la tendance à nous représenter de tels motifs, représentation qui peut varier considérablement dans les détails, sans perdre son schème fondamental. Il utilise ainsi une terminologie empruntée à la mythologie grecque, mieux à même de décrire les archétypes qui structurent le psychisme humain, notamment dans son ouvrage Le polythéisme de l'âme (1982). Le deuil a…, Bien que datant de 1939, la théorie bi-factorielle de Mowrer reste aujourd’hui encore l'un des modèles les plus intéressants. L’orphelin est celui qui a des blessures qu’il ne parvient pas à refermer. Jung cite ainsi, comme archétypes récurrents dans ses recherches : Chacun est lui-même décliné, selon les époques, cultures et mentalités, suivant d'innombrables variantes et symboles appelés motifs. Si Jung et ses continuateurs ont toujours évoqué l'archétype comme une hypothèse à propos de la structure profonde du psychisme, ils en ont cependant fait un pivot de la psychologie analytique très polémique, corollaire du concept également Enfin, Jung postule que la vraie essence de l'archétype est transcendante : la conscience et son système perceptif ne peut la connaître. La mythocritique se propose de lire les textes littéraires comme des productions proches du mythe ancestral. Tout se passe comme si l’image du nid à construire naissait avec l’oiseau[19]. On trouve ces schèmes universels inscrits dans les mythes, dans les symboles et les idées des diverses religions[note 2], et transmis dans les expériences numineuses ; ils sont souvent représentés aussi dans des rêves symboliques et appréhendés dans les états de conscience altérés. Roudinesco s'appuie en fait sur l'idée selon laquelle Jung aurait collaboré, dès 1932 avec le régime nazi[63],[64]. Ce cycle des Maisons est vraiment personnel à chaque individu, même nés le même jour, ce sont les Maisons qui différencient le … Mais ils avaient les mythes. Elle devient sa maîtresse, sapant les fondations de son mariage raisonnable avec Doris, son amie d’enfance, et jusqu’à sa déontologie professionnelle. Deux autres archétypes personnels sont particulièrement figurés, l'ombre et la lumière. En fait, il aime aller contre l’avis des gens et pense par lui-même, sans être influencé ou subir de pression. Le mythologue hongrois Károly Kerényi analyse lui la figure de l'Enfant-divin, aux côtés de Jung et de Paul Radin, dans un ouvrage collectif, Introduction à l'essence de la mythologie[42]. Jung[note 17] entend par là que l'archétype est inhérent à la structure neuronale, qu'il est peut-être même inscrit dans les gènes et que, en cela, il détermine même la libido. Pour Jung et ses continuateurs, les archétypes sont vivants au sein de l'âme psychique, ils sont par ailleurs la clé du développement de l'individu : « Ceux qui ne se rendent pas compte de la tonalité affective particulière de l'archétype ne se retrouveront qu'avec un amas de concepts mythologiques, que l'on peut sans doute assembler de façon à montrer que tout a un sens, mais aussi que rien n'en a. Les cadavres sont tous chimiquement identiques, mais les individus vivants ne le sont pas. Mais comme ce concept renvoie avant tout à des phénomènes extérieurs, j’ai choisi pour le pattern of behaviour le terme d’‘archétype՚. controversé d'inconscient collectif. Il s'agit avant tout d'une forme donnée à un potentiel d'énergie psychique. Cela aurait pour effet de décupler les effets de cette vibration et d’amplifier ainsi les défis à relever. Le magicien est l’équivalent du grand révolutionnaire. Études sur la phénoménologie du Soi, Société belge de psychologie analytique, Société française de psychologie analytique, Association internationale de psychologie analytique, Archive for Research in Archetypal Symbolism, Modèle sociopsychologique du phénomène ovni, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Archétype_(psychologie_analytique)&oldid=178706662, Catégorie Commons avec lien local différent sur Wikidata, Article contenant un appel à traduction en allemand, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Pourtant Jung n'est pas le premier à évoquer la possibilité d'existence d'« images primordiales Â» conditionnant l'imaginaire et la représentation ; avant lui en effet de nombreux philosophes en ont postulé l'influence sur la nature humaine. © 2021 Nos Pensées | Blog sur la psychologie et la philosophie, articles et reflexions sur le bonheur, la peur et d'autres aspects de la psychologie. La spécificité de ces deux archétypes est qu'ils sont projetés sur des êtres du monde extérieur, leur opposition se retrouve même selon Jung dans l'antagonisme entre la nature et l'esprit formant la base de tous les systèmes de pensée[74]. Jung pose l'hypothèse que ces images primordiales sont « comme l'intuition qu'a l'instinct de lui-même Â»[37]. Marie-Louise Von Franz, continuatrice officielle de Jung, va examiner les archétypes au sein des contes de fées, notamment l'archétype de l'Ombre, chez la femme, dans L’Ombre et le mal dans les contes de fées. L'inconscient collectif a, dès le départ, nourri les spéculations les plus farfelues : nombre de personnes y voyaient une émanation psychique de la génétique, localisée dans le cerveau, et expliquant les vies antérieures ou l'atavisme, entre autres, or : « On croit souvent que le terme « archétype Â» désigne des images ou des motifs mythologiques définis. Un des archétypes, le Soi, est au centre de cette coordination de l'ensemble de la dynamique psychique auquel il donne son ossature. I thoroughly enjoyed connecting with the Jungian concept of the archetypes as jung has always fascinated me. Au sein de la psyché les images archétypales sont liées aux cinq groupes d'instincts, auxquels elles donnent une direction et un sens potentiel. » explique Murray Stein, spécialiste de l'histoire de la psychologie analytique[4]. Les cultures humaines sont alors partout compréhensibles par des lois de développement universelles mais indépendantes, produisant des « Elementargedanken Â» susceptibles de « développements historiques et culturels particuliers Â» et s'exprimant à travers les « Völkergedanken Â» (« idées des peuples Â»). Il s'agit bien plutôt de catégorisations, de tendances en nous qui structurent la psyché individuelle, à partir d'un schéma valant pour toute l'espèce certes mais non transmis en héritage. Il nous est facile de parler aussi tranquillement des archétypes, mais se trouver réellement confronté à eux est une tout autre affaire. Il se fonde ainsi sur une abondante littérature anthropologique, qui va de James George Frazer à Mircea Eliade, et qui démontre les fondamentaux du rite. Ils peuvent aussi, à la fois, fournir dans la forme symbolique qui leur est propre, une interprétation chargée de sens, et intervenir dans une situation donnée avec leurs propres impulsions et leurs propres pensées. Mais ils avaient les mythes. “On n’atteint pas l’illumination en imaginant des figures de lumière, mais en portant à la conscience l’obscurité intérieure. Le dominant correspond au leader classique, celui qui se considère comme la personne qui doit à tout moment fixer les règles du jeu. Elles n’acquièrent teneur et par conséquent influence sur le sujet (...) qu’en tombant en concordance avec une donnée vécue Â», « Les archétypes y sont représentés dans leur aspect le plus simple, le plus dépouillé, le plus concis. Mythanalyse de la Grande Mère et de ses fils-amants[89] il développe le vaste ensemble de motifs tissés autour de l'archétype de la Grande Mère, stade ultime de maturité affective de l'anima. Au cours du développement de la psychologie analytique, l'idée d'archétype et du rôle des images archétypiques dans le fonctionnement et le développement psychologique en est venue à occuper une place centrale devenant même la caractéristique principale de cette école de psychanalyse. L'archétype est ainsi un processus psychique de la « psyché objective Â» (la partie psychique qui ne dépend pas du sujet), liée à l'inconscient collectif ; c'est pourquoi Jung le classe au sein des processus « trans-personnels Â». Il cherche ainsi à donner un fondement phylogénétique à la pathologie des névroses et psychoses. Jung les dit « contaminés Â» les uns aux autres. De scientifique, la critique est devenue, avec Élisabeth Roudinesco, spécialiste française de l'histoire de la psychanalyse, plus définitive. The Seven Basic Plots: Why We Tell Stories is a 2004 book by Christopher Booker containing a Jung-influenced analysis of stories and their psychological meaning.Booker worked on the book for thirty-four years. Enter your mobile number or email address below and we'll send you a link to download the free Kindle App. Il est considéré en Allemagne comme le père de la Völkerkunde (traduit généralement par « ethnologie Â»). Ils semblent jeter un sort. Ces ordres ont été assimilés à ceux des dieux : « Les structures aptiques sont le fondement neurologique des aptitudes composées d'un paradigme aptiques développé de façon innée (...) Ce sont des organisations du cerveau, toujours en partie innées, qui font que l'organisme est enclin à se comporter d'une certaine manière, dans certaines circonstances. Jung utilise ensuite les expressions « image historique Â» et « image primordiale Â» (urbild ou urtümliches Bild), termes venant de Jacob Burckhardt[25] en 1912 pour désigner ces éléments constitutifs de l'imaginaire collectif, comme les dramatis personae qui se meuvent dans l'espace de cette scène. Vous pouvez par exemple disposez également d’un chemin de vie en 5 ou être vous-même en année personnelle 5. Ils s’appliquent à de nombreux terrains, notamment les psychothérapies, le marketing et l’art. L'archétype s'inscrit dans une trame de représentations apparentées entre elles, conduisant toujours à d'autres images archétypiques et se chevauchant constamment les unes les autres, et dont l'ensemble forme le singulier tapis de la vie. C’est l’un des 12 archétypes de personnalité lié au pouvoir. La quantité et la variété de ces images archétypiques sont virtuellement sans limites. Georges M. Hénault, professeur à l'École de Gestion de l'Université d’Ottawa, a ainsi réalisé une étude analysant le rapprochement de la psychologie analytique avec le marketing dans « Les archétypes jungiens mythes ou Saint Graal du marketing international ? Les archétypes sont dès lors les moteurs d'actes de création comme les propriétés des nombres entiers, les discontinuités de la physique ou encore la somatisation. Ce sont surtout les travaux de Richard Wolfgang Semon (1859 – 1918) et sa notion d'« engramme Â» (ou « trace cérébrale Â») qui sont les plus proches de ceux de Jung[18]. Il veut que les autres s’occupent de lui et, comme cela n’arrive pas, ne connaît que des désillusions. International: Português | Türkçe | English | Deutsch | 日本語 | Italiano | Español | Suomi | Français | Polski | Dansk | Norsk bokmål | Svenska | Nederlands | 한국어. L'archétype de l'inceste (ou hiérosgamos incestueux) étudié par l'anthropologue John Layard (proche de Jung) constitue ainsi « un archétype qui unifiait de la façon la plus heureuse l'opposition entre l'endogamie et l'exogamie, puisque, s'il s'interdisait le mariage frère-sœur, il instituait en revanche le cross-cousin marriage Â»[84]. L'un des fondateurs de ce courant, Pierre Solié, affilié à la psychologie analytique, poursuit le travail descriptif de Jung. L'archétype s'inscrit dans une trame de, « Ã  la fois matrice d'images dans le champ de l'inconscient, condition de possibilité par rapport à l'expérience, structure métaphysique dans le royaume réel de l'âme Â», « des collections d'idées simples que l'esprit assemble lui-même, et dont chacune contient précisément tout ce qu'il a dessein qu'elle renferme Â», « sensation primitive servant de point de départ à la construction psychologique d'une image Â», « héritage génétique, héritage sémantique, voilà ce que contient au départ le cerveau de l'homme moderne, il y ajoutera le contenu de son expérience personnelle Â», « Il faut d'abord distinguer entre les ‘archétypes՚ proprement dits, qui restent normalement latents et inconscients, et les ‘images archétypiques՚ qui correspondent à leurs manifestations au niveau de la conscience Â», « archétypes de l'inconscient collectif Â», « Nous ne résoudrons pas le fond de la névrose et de la psychose sans la mythologie et l'histoire des civilisations Â», « Un archétype s'inscrit toujours dans une trame factice, avec des représentations à double emploi. Dans son article : Les archétypes littéraires et la théorie des archétypes de Jung[88] E. M Meletinskij tente de montrer la fécondité d'un rapprochement de la psychologie analytique avec les catégories littéraires, manifestations psychiques similaires à celles du rêve ou du mythe. L'instinct est donc à la source de toute conscience et de toute inconscience, de toute « réalité de l'âme Â» (Wirklichkeit der Seele) selon les mots de Carl Gustav Jung. Ainsi, l'homme possède dans sa psyché une figure féminine, l'anima alors que la femme a elle une figure de l'homme, l'animus, personnifiant tous deux pour chaque sexe l'inconscient, il s'agit davantage de « fonctions de relation Â». Il s’est écarté des concepts de Freud et a exploré les racines ancestrales et collectives de l’inconscient. Il repère rapidement « des particularités qui échappent à toute explication par des circonstances de la biographie individuelle Â» [34]. La Grande Mère peut ainsi être représenté par la sorcière ou la marâtre dans l'Antiquité, par la fée au Moyen Âge, la muse, Gaïa dans le New Age etc. (...) Elle constitue [cette âme] le support de toute psyché individuelle, comme la mer porte les vagues. Ce sont des éléments dynamiques, qui se manifestent par des impulsions tout aussi spontanément que les instincts. L'archétype du Soi est ainsi également une fusion de contraires, à savoir qu'il réunit le conscient et l'inconscient, la lumière et l'ombre, l'action et la passivité. ... Elle est pertinente dans les aspects de ma personnalité et de ma mission de vie et demande à ce que je continue à dévoiler tout le potentiel que contient mon âme et que je dois exprimer et réaliser. Il ne peut qu’organiser les comportements et processus psychiques dans le sens de son programme instinctuel, mais non se représenter a priori. Ils représentent aussi des symboles culturels et des images qui sont gravées dans l’inconscient collectif. La notion souffre néanmoins d'une polysémie, en raison de l'expression elle-même, renvoyant à des concepts de la philosophie, ou aux images mythologiques, que Jung n'a eu de cesse d'évacuer de ses recherches. Aimé Agnel, Michel Cazenave, Claire Dorly, Suzanne Krakowiak, Monique Leterrier et Viviane Thibaudier, Le T. A. I est en accès libre sur le site du Project Implicit, « C. G. Jung et la psychologie des profondeurs Â» par Anna Griève, «Les archétypes psychosociaux. Les Maisons astrologiques : présentation. »[36]. Jung a produit une méthode unique d'analyse de ces archétypes, fondée sur les réseaux symboliques dans lesquels les archétypes évoluent de tous temps : la « méthode des amplifications Â»[9] au sein de laquelle les archétypes sont, selon les mots de Charles Baudouin, des « constantes de l'imagination Â»[10]. Next page. La recherche en littérature et histoire des idées, sous l'influence de la mythanalyse de Gilbert Durand et de Pierre Solié (chercheur jungien par ailleurs) intègre les archétypes jungiens. L'archétype s'inscrit dans une trame de représentations apparentées entre elles, conduisant toujours à d'autres images archétypiques et se chevauchant constamment les unes les autres, et dont l'ensemble forme le singulier tapis de la vie Â», « On croit souvent que le terme « archétype Â» désigne des images ou des motifs mythologiques définis. Il se trouve dans un processus constant de transformation et de croissance. Sous cette forme pure, les images archétypiques nous fournissent les meilleures des clefs pour nous permettre la compréhension des processus qui se déroulent dans la psyché collective. La littérature jungienne abordant ce concept est en effet très importante[note 14]. Il n'y a de ce fait rien à prendre pour argent comptant, seulement à laisser faire en soi le processus d'ouverture de conscience par le discernement, … L'instinct sexuel lui forme le cœur de l'archétype du couple anima-animus alors que, sur un autre registre l'instinct religieux (la Foi) donne vie à l'archétype du Soi. Le concept d'« archétype Â» est, avec celui d'inconscient collectif, le plus critiqué de la psychologie analytique de Jung et ce dès sa création. La formulation de ces clés n'engage que leur auteur, qui puise tant dans ses recherches et sources d'information que dans son imaginaire leurs révélation et libre mise à disposition suivant la forme et la rédaction retenues. Le symbole radiaire (qui irradie) de l'archétype de l'Esprit est ainsi particulièrement explicatif. Bien que Jung postule toute sa théorie sur l'archétype, qui structure la psyché de l'homme, ce dernier n'est pas, finalement, la cause de toute organisation psychique, contrairement à l'idée répandue. Il s'agit de la théorie des Idées platonicienne, que le philosophe Plotin, fondateur de l'école néoplatonicienne de Rome, reprend et développe et qui a beaucoup inspiré Jung. Les premières recherches de Jung portèrent sur les complexes, comme formations inconscientes d'énergie psychique devenant autonomes par rapport à la conscience du sujet. ISBN-13. 9780062506061. Les citations d'Henri F. Ellenberger sont toutes extraites du chapitre « Jung Â». », « ils [les archétypes] sont susceptibles de se manifester lors de circonstances critiques, soit à la suite d'un événement extérieur, soit du fait de quelque modification intérieure Â», « Ceux qui ne se rendent pas compte de la tonalité affective particulière de l'archétype ne se retrouveront qu'avec un amas de concepts mythologiques, que l'on peut sans doute assembler de façon à montrer que tout a un sens, mais aussi que rien n'en a. Les cadavres sont tous chimiquement identiques, mais les individus vivants ne le sont pas. Le test d'association implicite ou « T. A. I Â» en est ainsi dérivé : il permet de prédire le comportement des consommateurs et testés, par la compréhension de ses fondamentaux imaginaires, délivrés notamment par les métaphores du langage[96]. Cependant, le caractère vague de cette définition que Jung lui-même a entretenu est à l'origine des critiques contre son hypothèse. Il s’est écarté des concepts de Freud et a exploré les racines ancestrales et collectives de l’inconscient. », 2005, Pour une introduction rapide mais synthétique à l'étude neurbiologique des mythes et rituels, voir, Voir pour une synthèse des études menées à ce propos, « Essai d'exploration de l'inconscient Â». La fusion de l'anima avec le conscient pour l'homme, ou de l'animus avec le conscient de la femme, motif central du hiérosgamos, renvoie ainsi à une collection d'opposés réunis et transversaux à toutes les cultures et matérialisés par exemple par l'alternance du Yin et du Yang dans la spiritualité chinoise, du passif et de l'actif, du chaud et du froid dans philosophie grecque antique, du volatile et matériel dans l'alchimie, etc.