Cet instrument ne doit pas être conçu comme un appareil purement formel, c’est à dire une pure technique de production de raisonnements valides. De tels affirmations peuvent être établies grâce à un dictionnaire ; ils ne nous disent rien sur le monde, sauf comment on utilise les mots. Les principales formes de la pensée logique d' Aristote considère le jugement, le concept et le raisonnement. La Logique d’Aristote est avant tout une étude du syllogisme ; mais le philosophe a également étudié la proposition. LA LOGIQUE D'ARISTOTE 121 tant qu'il subsistera une incertitude à cet égard, il demeurera interdit d'affirmer que le développement décimal de 7r comprend ou ne comprend pas la série des dix chiffres 3. (1) Défauts formels. Advanced embedding details, examples, and help! L'Organon est le principal ouvrage de logique d'Aristote, comprenant notamment les Premiers Analytiques ; il constitue le premier travail explicite de logique formelle, avec notamment l'introduction de la syllogistique . De "aucun dieu n'est mortel" on peut déduire "aucun mortel n'est un dieu" [constatation d'intersection vide]. (1) Des défauts formels au sein du système lui-même. Il les organise un peu comme il veut, à la condition que ça permette des prédictions. Il faut admettre qu'il s'agit en réalité d'une simple commodité de langage. Il a été difficile à détrôner par ses remplaçants en logique quand ceux-ci étaient tout aussi flous, obscurs et crypto-puérils -- comme Russell. [Pas vraiment. Ce n'est pas avant le XIIIe siècle que les philosophes chrétiens lui accordèrent aussi la suprématie en métaphysique. Exemple : si pour une collection d'éléments de F on observe qu'ils font aussi partie de E, on peut "inférer" que c'est peut-être vrai pour tous les éléments de F, c'est-à-dire F ⊂ E, mais ce n'est pas sûr. La première dit que toute pensée au moment de la fin de l'argument doit être identique à lui-même, à savoir, l'idée du contenu ne doit pas être modifié dans le processus. On peut en dire autant, par exemple, de deux tourbillons à un mètre l'un de l'autre dans une rivière -- quoiqu'on puisse imaginer une expérience où les deux tourbillons tournent lentement autour d'un point médian et qu'ils se remplacent l'un l'autre. Certaines sont très sûres, d'autres moins. Elle dit : il y a des phénomènes bruts que l'homme perçoit, et il les organise. La deuxième prémisse ("prémisse mineure" pour parler pompeusement comme R. qui parle comme les Scolastiques) dit que Socrate est mortel. Mais "tous les hommes sont mortels" est encore d'une autre sorte ; il n'y a rien de logiquement contradictoire dans l'existence éventuelle d'un homme immortel [excepté que c'est fondamentalement invérifiable]. La déclaration "tous les Grecs des hommes" est communément interprétée comme signifiant qu'il existe des Grecs ; sans cette implication [implicite chez Aristote], certains des syllogismes d'Aristote ne sont pas valides. C'est l'ambiguïté de R. Heureusement comme je l'ai dit aussi, sa capactité de synthèse en univers flou -- l'histoire de la pensée occidentale -- est magistrale.]. L'une des confusions qui en résultait était de supposer qu'une classe avec un membre était identique au membre lui-même [et aussi des choses comme "la beauté est belle"]. La seconde affirmation est purement hypothétique, et n'implique par qu'il existe le moindre Grec. Un simple cintre imaginaire d'où pendent toutes sortes d'occurrences qui "lui appartiennent". Si je dis "Socrate est Grec, tous les Grecs sont humains", Aristote pense que "humain" est un prédicat de "Grec", alors que ce qui est vrai est que "Grec" est un prédicat de "Socrate", et clairement "humain" est aussi un prédicat de "Socrate". [On note que R. fustige souvent la pensée floue d'Aristote et Platon, mais il use et abuse lui-même de "le lien entre telle et telle notion", "concerne", "est en relation avec", etc. Réponse à Bruce d'E-penser sur ses attaques injustifiées envers une personne morte qui ne peut par conséquent pas se défendre. L' "essence" de Socrate ainsi consiste en ces propriétés en l'absence desquelles nous ne devrions pas utiliser le nom "Socrate". Ce dernier se croyait un grand dramaturge et un grand historien, mais son génie est réellement dans ses contes et sa dénonciation de l'affaire Calas. Si j'achète pour $4.63 de produits et que je tends un billet de $5, combien de monnaie doit-on me rendre ? La logique d'Aristote est la doctrine du logos (mot qui signifie à la fois la parole, le discours et la raison). Cela rendit impossible d'avoir une théorie correcte du nombre un, et conduisit à une interminable mauvaise métaphysique sur l'unité. Mais ensuite ils se sont agrippés à un modèle où il y avait des "choses", "matérielles", avec des localisations, des dates, un espace euclidien, etc. Mais ce gros livre en trois volumes, écrits au cours de 10 années (! La logique propositionnelle d'Aristote est le premier exposé de logique formelle, c Voici les connecteurs (1 à 3) et principes fondamentaux (4 et 5) de la logique d'Aristote, en usage de nos jours, sur lesquels sont fondés les lois, et règles fondamentales du raisonnement logique. Proposition : Expression du jugement dans les mots, il a défini la science comme un ensemble de jugements et de propositions. Dans l'Antiquité tardive, quand Platon régnait sans partage en métaphysique, Aristote était l'autorité reconnue en logique, et il conserva cette position pendant tout le Moyen Âge. C'est valide s'il existe des Grecs, mais pas dans le cas contraire. Il n'y a aucune France plus fondamentale que ça [n'en déplaise à De Gaulle serait-on tenter d'ajouter. Ce n'est pas seulement une commodité de langage que de dire que c'est la même. Read "Commentaire de la logique d’Aristote" by Thomas d’Aquin available from Rakuten Kobo. Soit s pour Socrate. La distinction que R. fait entre le premier syllogisme et le second est spécieuse ; remplacer un élément (s) par beaucoup d'éléments (tous les Grecs) ne change pas grand chose. Deux volumes in-8, VI-450+408 pp., 1838]. Socrate peut parfois être heureux, parfois malheureux ; parfois en forme, parfois malade. La logique était une expression de sa position philosophique pour lui. C'est la base du modèle de la réalité que n'importe qui construit dans sa tête dès ses très jeunes années. fondements théoriques ont été posées dans les traités du scientifique, le sujet de la discipline, qui décrit Aristote lui-même. Or Socrate est un homme. Son influence à notre époque est si inimicale à toute pensée claire qu'il est difficile de rappeler comme ont été grandes les avancées qu'il a accomplies par rapport à tous ses prédécesseurs (y compris Platon), ou comme son travail en logique serait admirable s'il avait été seulement une étape dans un progrès continu, plutôt que la voie sans issue qu'il a en fait été, suivi par deux mille ans de stagnation. 1. (Nom "Ferio".). En physique, aussi, les physiciens modernes ont dû non seulement balayer les conceptions antiques, mais Einstein a même balayé les conceptions du XIXe siècle, à part celles du génie qu'était Boltzmann.]. ], Ce système était le début de la logique formelle, et, en tant que tel, était à la fois important et admirable. Socrate est un homme (prémisse mineure). Lui, comme ses prédécesseurs, mais d'une façon différente, était induit en erreur par respect pour Aristote. EMBED. Puisque la chaîne de déduction doit bien commencer quelque part, nous devons partir de quelque chose de non-prouvé, qui doit donc être connu autrement que par une démonstration. De nos jours, tous les enseignants catholiques de philosophie et beaucoup non catholiques continuent à rejeter obstinément les découvertes modernes de la logique, et adhèrent avec une étrange opiniâtreté à un système qui est pourtant aussi définitivement dépassé que l'astronomie ptolémaïque. Ainsi, la logique d'Aristote consiste à mettre de l'ordre dans le discours afin d'aboutir à des démonstrations déductives allant de l'universel au particulier. Une substance dans le sens ci-dessus est une chose individuelle ou une personne ou un animal. La Syllogistique d’Aristote de Łukasiewicz est écrite pour corriger les interprétations traditionnelles de la syllogistique d’Aristote en se plaçant « du point de vue de la logique formelle moderne ». De "certains hommes sont mortels" on peut déduire "certains mortels sont des hommes". Mais il semble être de l'essence de Socrate qu'il soit un homme, bien qu'un Pythagoricien, croyant en la transmigration des âmes, ne l'admettra pas. Ce sens secondaire semble indéfendable, et ouvrit la porte, chez des auteurs ultérieurs, à beaucoup de mauvaise métaphysique. En dehors du livre Premiers Analytiques, qui traite du syllogisme, il y a d'autres ouvrages d'Aristote qui ont une importance considérable dans l'histoire de la philosophie. Deux substances, donc, doivent être deux, sans être, par elles-mêmes, de quelque manière que ce soit distinguables. Si elle n'est jamais mise en doute, on finit par l'accepter comme élément du modèle avec lequel on travaille. Si nous considérons que c'est quelque chose de plus fondamental que ça, ça devient quelque chose de parfaitement inconnaissable, et donc pas nécessaire pour l'expression de ce que nous savons. Il a été balayé par un article (lui, réellement créatif en logique) de quelques pages de Kurt Gödel de 1931. La notion d'essence est une partie fondamentale de toute la philosophie qui vint après Aristote, jusqu'à l'époque moderne. Mais dans un sens secondaire une espèce ou un genus -- par exemple "homme" ou "animal" -- peut être appelé une substance. C'est, à mon avis, une notion désespérément vague, sortie de cerveaux remplis de confusion, mais son importance historique nous force à en dire quelque chose. Nous sommes d'accord que M. Smith (par exemple) est mortel, et nous pouvons, en gros, dire que nous le savons car nous savons que tous les hommes sont mortels. [Il se représente aussi très bien avec les ensembles : l'ensemble P des poissons est inclus dans le complément de l'ensemble R des êtres rationnels, etc. Tout d'abord, il est possible de comprendre q… [La mécanique quantique a introduit la distribution de Bose-Einstein où des éléments -- par exemple deux photons -- sont tels que A B est, fondamentalement, ontologiquement, indistinguable de B A. Quand nous nous occupions des prédécesseurs d'Aristote, il n'était pas nécessaire de rappeler au lecteur qu'ils n'étaient pas toujours inspirés ; on pouvait donc louer leurs capacités sans souscrire à toutes leurs doctrines. [R. cherche toujours à quitter le "Réalisme naïf" (qui voit l'Univers comme une gigantesque boîte de Meccano avec des choses et des structures indépendantes de l'homme), mais n'en décolle jamais vraiment. Aristote codifiées connaissances à ce sujet et les divisa en une science. Au contraire, la logique doit pouvoir s’adapter à leur contenu particulier et définir les conditions sous lesquelles un énoncé est vrai ou faux. [En bref, notre monde dans lequel il y a un Socrate et il lui arrive des choses est une construction -- tout à fait raisonnable du reste -- à partir de perceptions brutes. Tous les Grecs sont des hommes. Cette suprématie d'Aristote en métaphysique fut largement perdue après la Renaissance, mais celle qu'il avait en logique survécut. En mathématiques, qui sont totalement déductives, les syllogismes apparaissent rarement. Ce terme, en grec, signifie « l’instrument », ce qui laisse à penser que la logique est l’outil de la philosophie. Mais, bien que Socrate n'ait pas besoin d'être malade, il faut des choses qui lui arrivent pour qu'on puisse parler de lui comme d'un être [voilà à nouveau qu'après quelques considérations intelligentes, R. retombe dans des puérilités "philosophiques"]. Mais qu'est-ce que M. Smith à part toutes ces occurrences ? Malheureusement, elles sont apparues à la toute fin de la période créative de la pensée grecque, et par conséquent ont été acceptées comme faisant autorité [et ça a duré 16 siècles de manière inébranlable, et encore quelques siècles ensuite]. "Socrate est un homme" a "Socrate" comme sujet ; mais "tous les Grecs sont des hommes" n'a pas "tous les Grecs" comme sujet, car il n'est rien dit sur "tous les Grecs", que ce soit dans l'affirmation "il existe des Grecs", ou dans l'affirmation "si quelque chose est un Grec c'est un homme". Chapitre I: Ce que c’est que l’universel et d’où il … (3) Surestimation de la déduction : Les Grecs en général attachaient davantage d'importance à la déduction comme source de connaissance que ne le font les philosophes modernes. Alors que dans une vision réellement moderne -- qu'il n'a pas, car c'est fondamentalement un philosophe à l'Antique -- ça n'a aucune importance.